Greenberg

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Greenberg
États-Unis, 2010
De Noah Baumbach
Scénario : Noah Baumbach, Jennifer Jason Leigh
Avec : Greta Gerwig, Rhys Ifans, Jennifer Jason Leigh, Ben Stiller
Photo : Harris Savides
Musique : James Murphy
Durée : 1h47
Sortie : 28/04/2010
Note FilmDeCulte : ***---
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Los Angeles. Florence Marr travaille chez les Greenberg comme assistante personnelle. Lorsque Philip Greenberg emmène sa femme et ses enfants en voyage à l’étranger, Florence a soudain plus de temps pour elle. Ce qui ne l’empêche pas de venir s’occuper du chien de la famille et de passer voir, par la même occasion, Roger, quadragénaire en visite chez son frère Philip. Tout aussi paumé que Florence, Roger a passé plusieurs années à New York où ses projets n’ont pas abouti. Touchée par sa fragilité, Florence se rapproche peu à peu de cet homme en qui – curieusement – elle se reconnaît. Il se noue alors entre eux une relation improbable…

SLOW BURN

Privé de sortie française avec son dernier film en 2007 (Margot at the Wedding) malgré son cast, et malgré le très bon accueil critique des Berkman se séparent, Noah Baumbach, scénariste de Wes Anderson, revient avec Greenberg, servir cette fois encore par un casting décalé, avec Ben Stiller dans le rôle d’un homme perturbé. Or c’est avec un autre personnage que le film débute. On suit d’abord le petit bonhomme de chemin de Florence, grande fille un peu godiche, et on retrouve rapidement le ton mélancolique de ses films précédents, et la même précision d’écriture pour ce qui est de traiter avec la plus grande simplicité la complexité des personnalités et des rapports aux autres. L’interprétation de Greta Gerwig, à a fois nunuche et sûre d’elle, est d’ailleurs souvent impressionnante de nuances et parvient à rendre son personnage aussi attachant qu’insaisissable. Elle est, à l’image du film dans un décalage indécis permanent entre le comique et le touchant. Puis arrive le personnage éponyme. Les scènes montrant les premiers pas de ces deux timides maladifs l’un vers l’autre sont les meilleures, aussi inattendues que décalées, à la fois touchantes et drôles, parfois presque gênantes de crudité (à l’image de leur première scène de sexe). Puis le film abandonne peu à peu Florence et ce début d’intrigue amoureuse, pour se concentrer sur Roger...et puis c’est un peu tout. Et c’est un peu le problème de cette deuxième partie, à force d’être character driven, le film se repose un peu trop uniquement sur son personnage, certes très bien écrit et interprété (que Ben Stiller soit tout à fait convaincant dans le registre sérieux ne devrait pas étonner grand monde), au détriment de son intrigue amoureuse, et même toute intrigue. Greenberg devient alors de plus en plus lent et aride, d’où parfois un certain ennui qu’on n’attendait pas, et finit par tomber dans le déjà-vu du cinéma indé américain.

par Gregory Coutaut

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