Marais Film Festival 2014 : le bilan !

Marais Film Festival 2014 : le bilan !

Clap de fin sur la première édition du Marais Film Festival ! Quel bilan tirer de cette belle première édition ? FilmDeCulte fait le point.

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Il y avait quelque chose de symbolique à projeter en ouverture du Marais Film Festival un film tel que Something Must Break. Le superbe long métrage d'Ester Martin Bergsmark est une romance transgenre, artistiquement ambitieuse et qui ne ressemble pas à ce que vous voyez habituellement au cinéma. C'est précisément ce qu'on vient chercher dans un festival: de la surprise, des choses que vous ne verrez pas ailleurs, et des paris. Qu'il s'agisse du mix de doc et de fiction du Cercle (mélange que l'on voit désormais régulièrement au cinéma mais qui est ici très finement pensé et intégré dans un propos) ou du kaléidoscope de genres de Der Samurai, le Marais Film Festival a fait la part belle aux projets hors normes. La carte blanche au Porn Film Festival allait dans ce sens: remuer, quitte à bousculer une partie du public exclusivement venue pour se rincer l’œil. Cette programmation a été l'un des sommets de la semaine avec une mise en lumière de toutes les diversités sexuelles, avec des courts métrages lorgnant vers la performance expérimentale - et au bout du compte ce qu'on est venu chercher: beaucoup de liberté.

Une liberté qui s'est retrouvée également dans le passage d'un format à l'autre: longs métrages, mais aussi série télévisée ou courts métrages. Parmi les programmes de courts, trois en particulier nous ont tapé dans l’œil. Il y a le cas un peu à part de Broute-minou à Palm Springs qui tient certes davantage du reportage télé que du court métrage documentaire, mais ce film confirme le talent comique d'Anna Margarita Albelo (Qui a peur de Vagina Wolf ?) en 26 minutes désopilantes. Il y a aussi deux remarquables courts métrages du programme masculin: Gabriel de l'Allemand Benjamin Chimoy et Antes de Palavras du Brésilien Diego Carvalho Sa, deux films à l'écriture et la structure assez ambitieuses qui donnent l'impression de voir déjà du cinéma. L'autre réussite, extra-filmique mais importante dans le cadre d'un festival, a aussi été celle de la fête et de la proximité. Seule ombre au tableau: la place pour le moment assez réduite accordée aux filles et programmes lesbiens, il est vrai plus difficiles à montrer par rapport au nombre plus conséquent de fictions consacrées aux garçons. Gageons que cela sera corrigé l'an prochain après le fort succès public de cette première édition.

Retrouvez ci-dessous toute notre couverture du Marais Film Festival !

NOS ENTRETIENS
> Il y a quelque chose de militant mais c’est aussi une passion ! - notre entretien avec Thibaut Fougères, co-fondateur et programmateur du festival

> J’ai reçu un email de l'Académie suédoise, me demandant dans quelle catégorie mettre Saga Becker: acteur ou actrice. J’ai répondu : les deux. - notre entretien avec Ester Martin Bergsmark (Something Must Break)

> C'est comme mettre un masque ou un costume qui vous autorisent d'un coup à parler d'une voix forte - notre entretien avec Till Kleinert (Der Samurai)

NOS CRITIQUES
Something Must Break, Ester Martin Bergsmark
Snö, Simon Kaijser
Le Cercle, Stefan Haupt
Der Samurai, Till Kleinert
Last Summer, Mark Thiedeman
Zomer, Colette Bothof
Ralf König, roi des bédés, Rosa von Praunheim
Mezzanote, les Nuits de Davide, Sebastiano Riso
Kill Your Darlings, John Krokidas
The Normal Heart, Ryan Murphy

GROS PLAN
Quel est votre film queer préféré ? - des cinéastes nous répondent

Un grand merci à toute l'équipe du Marais Film Festival.

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par Nicolas Bardot

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