Marais Film Festival : entretien avec Thibaut Fougères

Marais Film Festival : entretien avec Thibaut Fougères

Coup d'envoi ce mardi du Marais Film Festival ! FilmDeCulte est partenaire de ce nouveau festival LGBT parisien qu'on vous recommande chaudement et qui se déroule du 11 au 17 novembre au Nouveau Latina. Nous avons à cette occasion rencontré le co-fondateur et programmateur du festival, Thibaut Fougères, qui est également à la tête d'Outplay, éditeur de dvd et distributeur de films LGBT en salles. Quels sont les temps forts du Marais Film Festival ? Comment devient-on distributeur dans un marché qu'on dit en crise et embouteillé ? Rencontre.

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Comment est né le Marais Film Festival ?

C’est une idée que nous avions en tête depuis plusieurs années. Nous avons beaucoup travaillé avec le Nouveau Latina, qui est dans le Marais, et avec lequel nous avons sorti beaucoup de nos films. Nous avons d’abord pensé faire des soirées mensuelles mais c’était un peu compliqué à gérer et finalement plus intéressant de rassembler cela pendant une semaine, afin de condenser la communication et avoir ce côté festif/événementiel. Voilà comment est née l’idée. Après, je ne nie pas qu’il existe depuis 20 ans un festival LGBT à Paris, Chéries-Chéris, qui a rencontré beaucoup de problèmes internes cette année. On ne savait pas encore avant septembre si ce festival allait avoir lieu. Et c’était dommage. Pour Outplay, c’était également une vitrine. On s’est alors dit : s’ils ne le font pas, allons-y.

Les soucis rencontrés par Chéries-Chéris et la scission de l’équipe ont donc eu une influence sur la naissance du Marais Film Festival ?

Ça a impulsé le festival. Nous nous sommes dit : soit on le fait cette année, soit on ne le fait pas. En fait les dates sont calées depuis mars/avril. C’est en septembre qu’on a appris finalement que Chéries-Chéris se faisait. On avait des doutes avant cela, et j’ai été fairplay. Dès mai-juin je les ai appelés en disant que je ne savais pas où ils en étaient, mais qu’on allait monter un festival pour mi-novembre. D’habitude, Chéries-Chéris est mi-octobre, donc on n’était pas en concurrence : soit le festival a lieu et on organise le nôtre après, soit il n’a pas lieu et tant pis. Manque de chance ils ont décidé de l’organiser après. Par ailleurs, le Forum des Images devrait lancer son propre festival LGBT qui s’appellerait Querelle et aurait lieu en janvier 2016.

Il y a suffisamment de films pour faire deux festivals LGBT mais comment trouve t-on son identité, quelle est celle du Marais Film Festival ?

J’ai la prétention de dire qu’on a choisi de meilleurs films ! (rires) Sérieusement, je conçois un festival comme un moment de partage, d’échange avec les festivaliers. C’est fondamental, l’ambiance. J’avais envie de créer un véritable esprit de festival. On aura des afters au bar Le Yono, beaucoup de réalisateurs seront présents et ils sont accessibles, prêts à parler avec le public. Je voulais quelque chose de festif. Par exemple, j’adore Les Demoiselles de Rochefort, j’avais l’idée de le diffuser avant même que le festival ne soit en place. Ce sera vendredi soir à 22h, avec costumes et déguisements : couleurs pastel, pantalons blancs, robes trapèze etc. Il y aura ensuite une soirée au Tango avec les Demy Demoiselles, il y aura un drag show. Après, chaque festival est différent. Est-ce que la sauce va prendre, est-ce que ça va marcher ? Je ne sais pas mais on l’espère ! L’ambiance va évidemment en partie venir du lieu, le Marais. Je voulais que le Marais apparaisse dans le nom du festival, que ce ne soit pas LGBT-truc ou Rainbow-machin. Je voulais quelque chose de plus ouvert. D’ailleurs Les Demoiselles de Rochefort, c’est queer et pas LGBT. On m’a demandé pourquoi on avait sélectionné le film. C’est pour participer à l’ambiance du festival.

Pour revenir au nom, on a choisi le Marais Film Festival parce que le Marais est un comme le Village de New York, c’est une ville dans la ville avec ses codes, sa façon vivre, ses habitants. Chaque ville a un festival à son nom, c’est la même chose pour Marais qui aura son festival. On a fait beaucoup de communication mais la salle ne fait que 180 places donc on risque d’être pleins avec quelques déçus qui ne pourront pas avoir de place. Mais il y a très peu d’accréditation presse, c’est un festival pour le public. Sur Something Must Break en ouverture, j’ai eu des demandes pro mais il y avait des projections de presse où peu de monde s’est rendu. Eh bien fallait vous lever !

C’est un manque de curiosité général de la part de la presse, l’autre jour une attachée de presse nous parlait de la difficulté à faire des interviews et susciter la curiosité des journalistes dès lors qu’il ne s’agit pas de films américains ou français.

Moi on m’a dit « Mais il n’y a pas de casting dans ce film ». (rires) Donc bref, la presse c’est important mais là c’est un festival pour le public. Par ailleurs je ne crois pas vraiment aux jurys dans les festivals. Donc il y aura deux prix remis par le public : meilleur long métrage et meilleur court. On sait comment ça se passe dans les petits festivals : ce sont les copains et copines des fondateurs du festival, c’est la même bande pas toujours objective, et ça n’est pas forcément le film radical qui gagne mais celui qui fait consensus, avec les extrêmes qui sont éliminés.

Ce qui est la limite de tous les jurys.

Oui voilà. C’est un festival public, donc le public décidera.

Comment as-tu conçu la programmation tout au long de l’année ?

En fait elle n’a pas vraiment été conçue tout au long de l’année, on a commencé à vraiment bosser dessus en août. Nous étions déjà vendeur international et distributeur, donc nous avons accès à beaucoup de films. On m’a aussi posé la question : « Est-ce que ça sera un festival Outplay ? » Oui et non. Il y aura des films Outplay, mais pas seulement, on a fait appel aux collègues, on diffuse des films sans distributeurs, ou un film comme Der Samurai qui sortira peut-être en France. Mais ça n’est évidemment pas du remplissage Outplay. On aura par exemple un focus Amos Guttman qui est un réalisateur israélien peu connu chez nous et qui a fait des films dans les années 80. J’ai contacté son éditeur dvd français parce que ça me semblait intéressant de le faire découvrir. La programmation s’est construite ainsi, au fil de l’eau.

Il y a outre Guttman d’autres films de patrimoine ou rétrospectives…

On a un doc qui s’appelle Les Mains déliées qui est consacré au cinéma gay israélien, sur des films réalisés depuis les années 60, par Guttman ou plus récemment par des réalisateurs comme Eytan Fox. Ce documentaire retrace cette histoire du cinéma avec des extraits de films méconnus, et un festival c’est aussi fait pour ça. Pour Patricia Rozema, le cheminement est inverse car ce sont des films qu’on a édités en dvd. When Night is Falling est sorti en salles en 1995, mais Le Chant des sirènes n’est jamais sorti, ça nous semblait donc intéressant de proposer un focus sur cette réalisatrice. Sur Bavo Defurne, on a sorti son film Sur le chemin des dunes il y a deux ans et on s’est planté, en faisant 2000 entrées. Le film n’a pas eu sa chance en salles alors qu’il a très bien marché en dvd ensuite. On le diffusera avec un programme contenant ses courts métrages que peu de gens ont vu.

En travaillant sur la programmation, as-tu noté des récurrences thématiques ou esthétiques ?

On dit souvenr que les années 95/2000 sont les années du coming out, avec des films comme Beautiful Thing, Get Real etc. Là c’est le mariage qui apparaît, l’adoption, et cela suit l’évolution de la société.

Un film comme Love is Strange, qui sort en salles mercredi, se déroule même après un mariage.

Tout à fait. Après il y a aussi un autre regard quand on diffuse des films étrangers, et on en a beaucoup. Des films qui ne sont ni français, ni américains. Il y a quelques mois on a sorti Ligne d’eau, un film dur et on nous a dit : « Ce n’est pas possible que ça se passe comme ça ». Mais c’est un film polonais, qui se déroule dans une société très conservatrice, religieuse. C’est dark mais c’est à remettre dans le contexte de chaque pays.

On a pu voir ces derniers temps une évolution assez nouvelles, avec des films qui en disent beaucoup sur des thématiques LGBT sans être des films « LGBT », des films sur l’homosexualité. Je pense à La Vie d’Adèle ou L’Inconnu du lac par exemple, ou Concussion qui vient de sortir en dvd.

Aujourd’hui on s’attache davantage aux personnages, à leur vie, qu’à leur stricte orientation sexuelle. Mais cela dit ça dépend encore des pays.

Une carte blanche a été accordée au Porn Film Festival de Berlin. Peux-tu nous en parler ?

Ca participe au côté événementiel du festival, et je trouvais intéressant d’établir une connexion avec des festivals d’autres pays. J’adore Berlin, je connais les organisateurs du festival qui existe depuis plus de 10 ans. Ils ont fait une sélection de courts porno et artistiques, ça n’est pas que du bourrinage (rires). Le directeur du festival sera également là pour expliquer ses choix au public.

Ouvrir le festival par Something Must Break revêt-il quelque chose de symbolique pour toi ?

Oui, j’ai eu un coup de foudre pour ce film. Il y a un vrai esthétisme, une vraie mise en scène. C’est difficile de trouver un film d’ouverture idéal, pareil pour une clôture. L’ouverture doit donner le ton, la clôture est censée donner une dernière note positive. Lors de l’ouverture, Ester Martin Bergsmark sera là pour présenter Something Must Break. Je ne nie pas qu’il y a aussi une stratégie de promo puisque le film sort le 10 décembre et qu’il faut en parler. Mais c’est aussi un film différent que les gens ne seraient peut-être pas autant allés voir ailleurs en sélection, peut-être moins immédiatement tape-à-l’œil que d’autres titres.

Et puis il y a aussi tout simplement moins de films sur des personnages transgenres.

Voilà, et là la salle sera pleine donc c’est important.

Que peux-tu nous dire sur la série Snö qui sera présentée en intégralité ?

Snö signifie neige en suédois. C’est une mini-série de trois épisodes sur une saison unique. Elle revient sur l’apparition du sida dans les années 80, à Stockholm. On est immergé dans l’ambiance de l’époque, le sujet est difficile sans que la série ne soit glauque. C’est triste et bouleversant mais c’est aussi plein d’espoir. Il y aura un débat ensuite, c’est une soirée spéciale !

Peux-tu nous raconter la naissance d’Outplay ?

Alors je ne suis pas un vrai Parisien, je suis né à Narbonne et j’ai fait mes études à Montpellier. Je suis arrivé à Paris pour faire un master de cinéma. Ca ne m’a pas plu et j’y suis resté trois mois. J’ai commencé à faire des stages, des petits boulots, et j’avais au fond de moi l’envie de créer un business. Je me disais que je n’étais pas plus con qu’un autre et que j’allais créer ma propre entreprise. Quand j’ai dit à mes parents que je voulais faire des études de cinéma alors que j’étais en prépa HEC en vue d’une école de commerce, ils ont craint que je sois au chômage et que je n’y arrive pas. Le moyen de ne pas être au chômage, c’était de créer mon propre business. Le jour de la Gay Pride en 2008, j’en ai parlé à des amis et notamment à un pote qui venait de finir un cursus en école de commerce, car je n’avais pas le courage de faire ça seul. Pendant tout juillet et août, nous avons lu des bouquins sur la création d’entreprise pour apprendre comment ça marche, quels dossiers faire etc. Cinq à six mois après, en janvier 2009, la société était créée. Je n’avais pas d’argent, mes parents étaient assistants sociaux et pas dans la culture d’entreprise, j’ai une famille de fonctionnaires, il n’y a pas ce côté commerçant. Nous avons demandé un prêt à la banque en novembre 2008, au moment du krach de Wall Street et de la crise mondiale. La banquière te reçoit et te demande ce que tu as fait avant. « Bah j’ai jamais travaillé ». « Et votre parcours ? » « J’ai fait une fac de cinéma ». « Et votre société sera dans quel domaine ? » « Dans le cinéma ». « Pour sortir quel type de films ? » « Des films gay et lesbiens ». Ca mettait déjà un certain nombre de barrières. Mais on a bien bossé notre projet, on avait un vrai business plan, un dossier fouillé. Les banques en général ne nous faisaient pas confiance, mais la 5e ou 6e nous a dit oui. On a commencé avec un prêt de 12.000 €, j’ai dû apporter 3500€ et mon associé aussi, donc on a débuté avec 20.000€ en tout.

Nous n’avions pas de bureau au départ donc nous avons commencé à travailler dans mon salon. Ca a duré deux ans et demi. Je mettais des dvd sous mon lit, dans ma salle de bain et dans ma cuisine. Après, quand je n’avais plus de place, nous les avons déposés dans un garage. Au bout de trois ans je n’en pouvais plus et on a pu avoir de vrais bureaux, puis des stagiaires, des employés. Les choses se sont enchainées. Nous ne nous sommes pas dits au départ que nous allions faire de la distribution cinéma, puis un festival. Les objectifs sont venus chaque année.

Quand et comment as-tu commencé à devenir distributeur au cinéma ?

On s’est lancé fin 2011 avec Contracorriente, qui avait reçu un prix du public à Sundance. Je trouvais ce film très beau, Memento était le vendeur, ils l’avaient sur leur catalogue. Je leur ai demandé s’ils le sortaient, et ils ne le sentaient pas. Donc nous l'avons pris. C’est un métier différent de l’édition vidéo, avec de nouveaux contacts. Moi je n’avais jamais les salles de cinéma au téléphone, j’appelais les Fnac et Virgin pour les dvd, je ne savais pas comment ça marchait. Donc j’ai appelé monsieur MK2, monsieur UGC au culot, et puis on ne s’est pas mal débrouillé pour un premier film avec 3 salles à Paris. On a fait 8000 entrées sans vraiment savoir comment ça marchait. Et on a continué.

Tu n’as pas eu peur de la concurrence dans la distribution, du fait qu’il y a déjà énormément de films sortant en salles ?

Tout le monde m’a dit : « Tu es fou ». Des distributeurs qui sont là depuis 30 ans, qui m’ont dit qu’on était déjà trop, qu’il y avait déjà trop de films en salles. Mais si tu ne te lances pas, tu ne fais rien. Ce n’est pas facile, on a déjà fait certains mauvais choix mais ça dépend du moment, de l’envie. Quand on connait des personnes sur un film, on sympathise, et parfois on sort le film même s’il ne fera nécessairement trop d’entrées. Ce n’est pas rationnel.

Quel a été ton plus gros succès en salles ? Y a-t-il eu des gros écarts entre certaines sorties salles et leur accueil en dvd dans un marché là aussi compliqué ?

Notre plus gros succès salles est Weekend de Andrew Haigh qui a fait 30.000 entrées. C’est énorme pour nous, même si c’est dérisoire pour Pyramide ou Diaphana qui peuvent faire 300 à 400.000 entrées sur des petits films. Sur la vidéo, on fait parfois 4 à 5000 exemplaires sur des films jamais sortis en salles, c’est très bien. Il y a par exemple un film que j’adore et qui s’appelle Prayers for Bobby avec Sigourney Weaver. La mise en scène n’est pas extraordinaire mais le propos et le sujet sont intéressants, et ça a très bien marché en dvd. Pour Sur le chemin des dunes, on s’est complètement planté en salles. On a fait l’erreur d’ouvrir la ligne éditoriale en le vendant comme art et essai mais pas LGBT. Résultat, on n’a eu ni le public LGBT, ni le public auteur, on est passé à côté de tout le monde. 2000 entrées, c’est ridicule. On a changé de stratégie pour le dvd et on en a vendu 3 à 4000 exemplaires, un renversement qui n’arrive jamais. En général, le taux de conversion salles/dvd est de 11%. Si tu fais 100.000 entrées, tu peux espérer vendre 11.000 dvd, si tu fais 10.000 entrées 1000 dvd… Ce n’est pas vrai dans notre cas car on a un marché de niche. Tout le monde dit que la vidéo se casse la gueule, mais pas chez nous. Le marché l’an passé a baissé de 17%, mais on a progressé de 21% chez nous, au contraire de tout le monde.

A l’heure où le mariage pour tous a réveillé une forte homophobie, et où tout récemment un ex-président de la République fait une grimace dégoûtée en prononçant le mot homosexuel dans un discours, faire le Marais Film Festival et travailler pour Outplay est-il un acte militant ?

Bien sûr, on ne crée pas une boite comme Outplay sans être militant. Il faut aimer les films qu’on sort, mettre ses tripes, les défendre auprès des exploitants. J’avais cette envie-là, il y a quelque chose de militant mais c’est aussi une passion. Au début on avait pensé appeler le festival Le Festival du film pour tous, je trouvais ça marrant de surfer là-dessus. Mais on m’a dit que c’était trop politique, on a choisi le Marais Film Festival qui nous plaisait aussi. Avec Outplay ça fait 6 ans de militantisme. Après je ne manifeste pas en permanence…

Mais c’est aussi une façon de participer.

Tout à fait. Moi le premier film gay que j’ai vu, c’était Beautiful Thing sur Arte. Je mettais le son pas trop fort pour que mes parents n’entendent pas (rires). Le film m’a bouleversé et m’a révélé à moi-même. Et c’est génial si moi, maintenant, je peux faire ça avec des films qu’on diffuse, éveiller chez des gamins la volonté de s’assumer. C’est merveilleux et il n’y a rien de mieux. C’est rigolo car je suis devenu distributeur de ce film-là, ce que je n’aurais jamais imaginé il y a 15 ans. Par le cinéma, on peut faire beaucoup de choses, et ça contribue à la visibilité de la communauté.

As-tu un ou plusieurs coups de cœur à partager parmi ta programmation ?

Il y a un film que j’aime beaucoup et dont on n’a pas encore parlé, qui est Mezzanote, les Nuits de Davide. C’est un film très touchant, découvert à la Semaine de la Critique, sur un gamin de 14 ans rejeté par ses parents et qui erre dans les rues de la ville où il rencontre une faune de marginaux. C’est un film sombre et beau. Évidemment il y a aussi Something Must Break. Il y a aussi les soirées spéciales qui me tiennent à cœur, comme les programmes de courts métrages qui ont nécessité un énorme travail. Il y en a des géniaux, de vraies pépites, alors qu’on a vu aussi des films totalement nases mais qui bien sûr ne sont pas dans la prog (rires) ! Des choses pas montrables que je n’aurais moi-même pas osé montrer à quiconque. On a de toutes les nationalités, des films brésiliens, allemands, suédois… Peu de français. Beaucoup de réalisateurs seront là et ont proposé spontanément de venir.

The Normal Heart, dont on a beaucoup parlé lors de sa diffusion outre-Atlantique, fait la clôture.

Oui, et il ne fait pas trop le dire mais on peut le dire quand même : la séance sera gratuite, ça fait partie de ce qu’on a voulu faire dans le cadre de notre ouverture au public. Bon, on n’offrira pas l’apéro mais les places ciné !

Imaginons : le Marais Film Festival est un triomphe et tu peux inviter qui tu veux l’année prochaine. Qui choisis-tu ?

Il y a tellement de gens ! Je ne me suis pas posé la question d’un parrain ou d’une marraine. Je n’y crois pas vraiment. Et puis on en a discuté après, finalement celle qu’il fallait vraiment c’était Conchita Wurst qui sera à Paris au même moment ! J’ai en tout cas déjà plein de nouvelles idées pour l’an prochain.

Entretien réalisé le 6 novembre 2014.

par Nicolas Bardot

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