L'Année cinéma 2010 de Nicolas Plaire

L'Année cinéma 2010 de Nicolas Plaire

Clôturant la première décennie du 21ième siècle, 2010 n’aura pas su conclure en beauté dix années de cinéma exceptionnelles. Films décevants, succès publics mitigés, bides de machines hollywoodiennes formatées, formules usées, seuls le talent et l’imagination visionnaire de Chris Nolan ou l’honnêteté des petits génies de Pixar sont parvenus à offrir un vent de fraicheur dans une année US quasi fétide. Quand au Fincher, The Social Network, il aura su convertir par sa virtuosité les derniers réfractaires au cinéma numérique en exploitant les possibilités esthétiques et thématiques offertes par ce médium enfin arrivé à maturité. On notera aussi que Harry Potter sera enfin parvenu à retrouver un peu de cinéma là où les autres épisodes se contentaient d’une illustration pâlotte des livres. Pour la première fois depuis le film d’Alfonso Cuaron, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, David Yates parvient à faire vivre ses personnages, à réinterpréter en termes de vrai cinéma les péripéties des jeunes sorciers. 2010, année de transition? On l’espère en attendant 2011 qui semble déjà porter quelques espoirs d’un vague renouveau ou du moins de films plus excitants et novateurs.

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MON TOP

1. The Social Network
2. Toy Story 3
3. Inception
4. Robins des bois
5. Repo Men
6. La Princesse et la grenouille
7. Dragons
8. Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1
9. Piranha 3D
10. The Karate Kid

MON COUP DE COEUR: Ayez le réflexe numérique

Pendant longtemps, le fossé séparant le monde du cinéma professionnel et celui - à l’époque plus confidentiel - des amateurs s’est mesuré en millimètres. 35 mm pour les pros, 8mm, voire 16mm pour les plus aventureux - et fortunés - et une bonne dose de savoir faire. Avec l’arrivée du numérique, l’accès aux moyens de production est devenu plus simple. D’abord avec la DV dont la qualité était loin de rivaliser avec les formats pellicules, la HD est venue titiller les cinéastes sur leur terrain. Lourde et complexe dans un premier temps, séduisant seulement les réalisateurs les plus ouverts aux expérimentations, à l’instar de Michael Mann, elle est devenue progressivement plus compacte et accessible, s’invitant à présent dans les très populaires appareils photo reflex. La marque japonaise Canon ayant emboîté le pas de tout le monde en 2008, proposant le 5D markII, premier boîtier photo professionnel offrant la vidéo en full HD, les constructeurs se sont depuis engouffrés dans la brèche. Films (comme le Rubber de Quentin Dupieux), clips, pubs, courts métrages amateurs ou non, un nouveau monde esthétique s’ouvre à ces réalisateurs du dimanche qui n’avaient jamais eu accès à un matériel de qualité si proche de celui utilisé par leurs grands frères d’Hollywood. Agrémenté d’un large choix d’optiques et d’accessoires, ces outils permettent de nouvelles idées, de nouveaux chemins esthétiques et narratifs, ayant le potentiel de révolutionner entièrement la façon dont les films sont produits, comme ce Monsters de Gareth Edwards, tourné pour une bouchée de pain grâce aux moyens numériques.

MES ATTENTES

1. Tron: l’héritage de Joseph Kosinski
2. Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg
3. Sucker Punch de Zack Snyder
4. Transformers : The Dark of the Moon de Michael Bay
5. Your Highness de David Gordon Green

par Nicolas Plaire

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