Dragons

How To Train Your Dragon
États-Unis, 2009
De Dean DeBlois, Chris Sanders
Scénario : Dean DeBlois, Chris Sanders d'après d'après l'oeuvre de Cressida Cowell
Avec : Jay Baruchel, Gerard Butler, America Ferrera, Jonah Hill, Christopher Mintz-Plasse
Musique : John Powell
Durée : 1h33
Sortie : 31/03/2010
Sur l'île escarpée de Beurk, où depuis des générations Vikings et dragons s’affrontent sans merci, Harold fait figure d’exception. Effacé, écrasé par la stature de son père, le chef de la tribu, Stoïk, ce jeune rêveur défie des siècles de tradition en se liant d'amitié avec un dragon nommé Krokmou. Leur lien improbable va révéler la vraie nature des dragons et remettre en question les fondements mêmes de la société viking.
HOW TO COPY/PASTE YOUR FILM
Regarder ce film, c'est comme jouer au jeu des 7 différences entre deux images en apparence identiques sauf qu'il n'y en a pas 7 mais 367, et elles ont beau être infimes, elles sont toutes en défaveur du remake. Pour quiconque connaît bien l'original, ce n'est pas seulement le remplacement d'une voix et d'une performance animée par un autre timbre et une prestation assurée par un comédien qui perturbent le visionnage mais l'altération de certaines répliques, jamais pour une meilleure, ou pire, la modification de la cadence. Et ce n'est que l'un des nombreux nano-défauts de rythme du film dont le tempo comique est étrangement en deçà de celui de son prédécesseur. Ce n'est pas simplement le fait d'avoir inutilement gonflé la durée de l'original de 98 minutes à 125 (alors qu'il y a même une scène qui a disparu), c'est un souci de découpage alors que le film est presque un copier/coller plan par plan.
Un choix à la fois compréhensible vu la perfection du modèle et forcément dommageable, DeBlois rempilant pour [i]"éviter que quelqu'un ne le rate"[/i], mais, à moins d'opérer des changements radicaux (et à part surligner les thèmes et rajouter des détails dans l'action, il n'y a rien) c'est un pari qu'il ne pouvait que perdre et ce malgré l'effort de construction en dur, de lumière naturelle, de Bill Pope à la photo... Malgré quelques faux ciels moches, l'ensemble reste plutôt soigné...mais sans jamais le charme de son prédécesseur. A l'instar de cet acteur principal dont le quota sympathie est tout simplement défaillant. Sans grande surprise, il n'y a que Gerard Butler, lui aussi transfuge du dessin-animé, qui s'en sort vaguement. Cela étant dit, le modèle est trop fort pour que cette adaptation accouche d'un mauvais film. Les séquences-clé, les plus émouvantes, les plus frissonnantes comme l'apprivoisement, l'abandon de l'anti-sèche et la fin, sont réussies et fonctionnent. Mais l'exercice demeure sans intérêt autre que financier.