Wet Woman in the Wind

Wet Woman in the Wind
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Wet Woman in the Wind
Kaze ni nureta onna
Japon, 2016
De Akihiko Shiota
Scénario : Akihiko Shiota
Durée : 1h17
Note FilmDeCulte : ****--
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Kosuke, un acteur de théâtre qui a décidé de vivre en ermite au fond d’une forêt, se retrouve harcelé par Shiori, une jeune fille envahissante qui ne veut plus le quitter.

VENT DE FOLIE

On avait remarqué le cinéaste japonais Akihiko Shiota il y a quelques années avec Dororo, une assez grosse production adaptant le manga d'Osamu Tezuka. Le projet de Wet Woman in the Wind est tout autre : il intègre le revival initié par la Nikkatsu du roman porno, et a été tourné en une semaine pour un budget minimal. Dévoilé cet été en compétition à Locarno, le film est désormais projeté à l’Étrange Festival. Qu'il soit mis en lumière par deux festivals qui, chacun dans leur style, font la part belle à la singularité n'est pas un hasard : Wet Woman in the Wind n'est pas vraiment le genre de film que vous pourrez croiser régulièrement en salles aujourd'hui.

Wet Woman... débute par la rencontre improbable d'un jeune homme (Tasuku Nagaoka, vu notamment chez Sono Sion) et une jeune femme (Yuki Mamiya, vue notamment chez Takashi Ishii), rencontre qui ressemble à un rêve de garçon - il faut voir l'impétueuse héroïne demander, topless, qu'on l'héberge. L'histoire se déroule à la campagne, le héros a quitté la ville et s'est établi dans une cabane au cœur des bois. Dans Wet Woman in the Wind, on a quitté la cité comme ses règles et c'est un vent de liberté qui agite les branches et fait trembler les murs.

S'engagent alors un curieux jeu de chat et de souris, un badinage sexuel traité sur un ton burlesque. Ce sens de l'absurde, ce minimalisme évoquent parfois le ton d'Anatomy of a Paper Clip d'Akira Ikeda, autre comédie japonaise remarquée en festival (et couronnée à Rotterdam), mais Wet Woman in the Wind serait son envers beaucoup plus charnel. Le film de Shiota est tout aussi ludique : le jeu est en son centre - jeu théâtral, jeu de rôles et jeu sexuel que le cinéaste observe lors de longues prises sans coupe. Un tigre semble rugir au loin dans la forêt. A l'écran aussi : Shiori, héroïne libertaire d'un film livré sans notice explicative et dont l'appétit vorace est communicatif.

par Nicolas Bardot

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