Les Trois mousquetaires 3D

Les Trois mousquetaires 3D
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Trois mousquetaires 3D (Les)
Three Musketeers (The)
États-Unis, 2011
De Paul W.S. Anderson
Scénario : Andrew Davies, Alex Litvak
Avec : Orlando Bloom, Milla Jovovich, Logan Lerman, Mads Mikkelsen, Christoph Waltz
Photo : Glen MacPherson
Musique : Paul Haslinger
Durée : 1h50
Sortie : 12/10/2011
Note FilmDeCulte : ***---
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L'impétueux jeune d'Artagnan et ses trois légendaires compagnons, Athos, Porthos et Aramis vont devoir s'unir et combattre tous ensemble un mystérieux agent double, Milady de Winter et son employeur crapuleux, le cardinal Richelieu, afin de les empêcher de s'emparer du trône français et d'éviter que l'Europe toute entière sombre dans la guerre.

UN POUR TOUS...

Ce qu'il y a de franchement sympathique chez Paul W.S. Anderson, du moins aux yeux de ceux qui ne le considèrent pas comme un tâcheron fini, c'est comment, de film en film, bons ou mauvais, on retrouve cette même générosité. Les choix scénaristiques ne sont pas toujours très heureux, et il a mis un certain temps à savoir correctement mettre en scène l'action, mais le cinéaste a toujours voulu en donner pour son argent au spectateur. Au départ, on ne voyait pas d'un bon œil cette nouvelle adaptation du célèbre roman de Dumas, mais c'était oublier qu'Anderson n'allait pas prendre les choses au sérieux. Et c'est pas plus mal. En adoptant une approche steampunk et en exploitant le côté "agent secret" des mousquetaires, faisant d'eux des mercenaires et de Milady une sorte de Lara Croft, Anderson offre un spectacle à la fois ambitieux et sans prétention qui s'avère franchement sympathique. Dès le début, Matthew Macfadyen (Athos), Ray Stevenson (Porthos) et Luke Evans (Aramis) campent des mousquetaires badass qui dézinguent leurs adversaires avec style, tandis que dans le rôle des bad guys, Christoph Waltz (Richelieu), Mads Mikkelsen (Rochefort) et surtout, contre toute attente, Orlando Bloom (dans le contre-emploi de Buckingham), s'en donnent à cœur joie en cabotinant derrière leurs moustaches postiches. La seule qui n'a pas le charisme pour son rôle, c'est Milla Jovovich (Milady de Winter). Et après L'Effet papillon, 3:10 pour Yuma et Percy Jackson, le jeune Logan Lerman (D'Artagnan) confirme.

...TOUT POURRI?

Les scènes d'action sont vraiment pas mal. Il y a quelques raccords malheureux dans l'introduction mais le long combat à l'épée des quatre héros contre quarante soldats est assez classe, dans la chorégraphie, dans la mise en scène...et dans la 3D. Une fois de plus après Resident Evil : Afterlife, Anderson montre qu'il sait comment exploiter l'espace au mieux pour apporter une valeur ajoutée à l'action. Les animations à base de cartes/maquettes pour la narration d'ouverture ou les transitions sont également assez ludiques en relief. Les mauvaises langues parleront de gadget mais au même titre que le reste, l'effort est plutôt amusant. L'ennui, c'est qu'après cette grosse séquence, s'installe un gros ventre mou où ça blablate à la cour, passant trop de temps à instaurer le complot et s'attardant vraiment trop sur le personnage du roi à l'écriture caricaturale et catastrophique, faisant de lui une espèce de lavette impuissante dont le principal souci est la mode... Globalement, tout l'humour du film est au ras des pâquerettes, avec également Planchet, le domestique obèse des mousquetaires, qui se fait maltraiter tout le long, se fait chier dessus par des pigeons et balance du pipi sur les méchants. De toute façon, si l'iconisation des protagonistes est bien au rendez-vous, les pseudo-efforts qui sont faits pour leur donner une personnalité sentent vraiment trop le cliché ridicule (D'artagnan et sa romance avec Constance, Athos et sa vengeance, Aramis et sa cause, Porthos et...et rien). Heureusement qu'un climax osé - une bataille de bateaux qui volent et se crashent sur Notre-Dame, avant le dernier duel - vient redynamiser un peu tout ça en rappelant qu'il s'agit d'un blockbuster décomplexé.

par Robert Hospyan

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