Spy Game

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Spy Game
États-Unis, 2001
De Tony Scott
Scénario : David Arata, Michael Frost Beckner
Avec : Larry Bryggman, Stephen Dillane, Marianne Jean-Baptiste, Catherine McCormack, Brad Pitt, Robert Redford
Durée : 2h07
Sortie : 09/01/2002
Note FilmDeCulte : ***---

Tony Scott possède un style bien particulier qu'il recycle à travers les différents genres abordés dans sa carrière. Que ces thèmes soient un flic à Beverly Hills, un pilote dans une académie de top niveau, un Bonnie & Clyde moderne, ou encore un sous-marin, on a toujours droit aux filtres, aux plans en diagonale, et aux faisceaux de lumière à travers les stores devant des fenêtres. C'est le style Scott. Et apparemment, Scott veut grandir. Du moins c'est ce que semblent traduire différents aspects du film. Scott n'abuse plus de filtres oranges ou bleus mais tente de les justifier, un peu à la Traffic, en les mariant avec les différents lieux présents à l'écran: une teinte dorée pour le Viet-Nam, une couleur terne pour l'Allemagne, etc. Ce n'est plus juste pour le style, juste "parce que ça en jette". Scott tenterait-t-il d'évoluer? On est ici dans un univers proche de celui de son précédent film, Ennemi d'Etat, sympathique divertissement sans prétention. Seulement ici, Scott ne joue plus sur la parano mais tenterait presque le thriller politique, avec les questions qui accompagnent le genre. Il ne s'agit évidemment pas de remettre en question les Etats-Unis, juste de quoi donner un peu plus de profondeur à l'histoire. Scott tente d'être plus sérieux. Et le film l'est, plus sérieux que ses précédents. C'est dans les flashbacks illustrant l'apprentissage du jeune Brad Pitt par le vétéran Robert Redford que réside le principal intérêt d'un film bien trop long. Frâichement sorti d'Ennemi d'état, le metteur en scène choisit une nouvelle fois de représenter le milieu de l'espionnage au travers de divers effets de style : effets de surdécoupage, accélérés, un trop plein de petites touches personnelles hasardeuses dans un film dont la mise en scène tente (et réussit plusieurs fois) à atteindre le niveau supérieur. Dommage, car si Spy Game fait preuve d'une envie d'évoluer, il ne s'agit pas encore pour son auteur du film de la renaissance.

par Robert Hospyan

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