Samouraïs

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Samouraïs
France, 2002
De Giordano Gederlini
Scénario : Matt Alexander, Giordano Gederlini
Avec : Maï Anh Le, Yasuaki Kurata, Cyril Mourali, Saïd Serrari, Omar Sy
Photo : Pierre Aïm
Durée : 1h30
Sortie : 19/06/2002
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A l'époque des samouraïs régnait au Japon un démon nommé Shoshin Kodeni. De nos jours, le commissaire Morio Fujiwara traque cet être démoniaque qui semble immortel. Kodeni est devenu le très puissant maître d'une multinationale spécialisée dans les jeux vidéo de combat. Morio soupçonne le dernier-né de ces jeux - Dark Bushido - de pouvoir se transformer en une arme. Tandis que le commissaire enquête sur ce nouveau jeu, Kodeni choisit comme cible de sa malédiction Akemi, la fille unique de son adversaire, qui réside à Paris. Afin de contrecarrer les plans de Kodeni, Morio doit faire équipe avec Marco et Nadir, deux jeunes banlieusards habitués des salles de sport.

Ce premier film, qu'on présentait comme une sous-production Besson, n'est, comme prévu, pas joué et peu écrit. S'il s'élève très péniblement au-dessus de la masse des Taxi et de Yamakasi, c'est grâce à un filmage efficace de Pierre Aïm. Pour le reste, l'ambition artistique est au ras des paquerettes et le racolage pour djeunz est en pleine action. On a la racaille de service, on n'écoute que du rap, on joue au jeux vidéos, on roule en mob et on parle en verlan. Les clichés les plus éculés sont convoqués et les techniques de mise en scène les plus attendues répondent à l'appel (le sempiternel et Besson-approved travelling avant symétrique en grand angle)...En un mot, oui, Samouraïs est un très mauvais film. Mais il comporte une bonne idée.

A la fin, le gentil doit affronter le méchant surnaturel à mains nues. Grâce à un sortilège lancé sur un jeu vidéo par un informaticien, le preux chevalier n'est plus maître de ses coups; c'est en fait son petit frère qui le commande sans le savoir en jouant sur sa console. Le lien de plus en plus étroit qui s'est tissé ces dernières années entre jeu vidéo et cinéma atteint ici son apothéose. Les analogies formelles à la Pacte des Loups sont caduques, les prouesses surhumaines des héros de Matrix sont dépassées, l'interactivité de l'intrigue de Tron a fait long feu; dans Samouraïs, le héros cinématographique contemporain est devenu une fois pour toutes le pantin d'un gamin morveux et de son joystick. La modernité n'est pas forcément là où on l'attend.

par Liam Engle

En savoir plus

Fidélité Productions ou le petit oiseau devenu grand. Le tandem Marc Missonier/Olivier Delbosc, d'abord producteur des films de François Ozon, a petit à petit élargi son champ d'activités en se lançant dans la prod de films voulus comme plus populaires et divertissants réalisés par de jeunes metteurs en scène. On leur doit déjà les décevants Promenons-nous dans les bois et Un jeu d'enfants. Leur nouvel opus, Bloody Mallory, est un film de vampires réalisé par Julien Magnat qui doit sortir le 17 juillet. Les premiers échos des projections de presse glacent le sang. L'ambition est une chose, la qualité une autre.

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