Relic

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Relic
Australie, 2020
De Natalie Erika James
Scénario : Natalie Erika James, Christian White
Avec : Bella Heathcote, Emily Mortimer, Robyn Nevin
Photo : Charlie Sarroff
Musique : Brian Reitzell
Durée : 1h29
Sortie : 07/10/2020
Note FilmDeCulte : ****--
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Lorsqu'Edna, la matriarche et veuve de la famille, disparaît, sa fille Kay et sa petite-fille Sam se rendent dans leur maison familiale isolée pour la retrouver. Peu après le retour d'Edna, et alors que son comportement devient de plus en plus instable et troublant, les deux femmes commencent à sentir qu'une présence insidieuse dans la maison. Edna refuse de dire où elle était, mais le sait-elle vraiment...

GERIATRIC PARK

Malgré une thématique pas si éloignée que ça, un personnage central entretenant certaines similarités et un pavillon isolé comme décor principal, Relic a beau présenter plusieurs points communs avec le Hérédité d’Ari Aster, il n’en est pourtant pas son descendant direct. A peine un vague cousin. Et encore par alliance… Parce que ce premier long de Natalie Erika James ne cherche pas à devenir la nouvelle pierre posée sur l’édifice de l’elevated horror aux côtés des Midsommar, The Witch ou autres It Follows, ni à rentrer dans les codes du high concept si cher aux productions Blumhouse qui trustent un peu trop le genre ces derniers temps. Non, Relic joue dans une autre cour, celle des œuvres solides mais pas prétentieuses, celle des films modestes qui ne se la racontent pas, celle des long-métrages qui ne comptent ni sur les jumps scares, ni sur des effets numériques dégueulasses et encore moins sur une musique stridente pour arriver à poser une certaine ambiance, une véritable atmosphère. La réalisatrice connait les codes du genre et les utilise à bon escient. Avec sa bâtisse construite comme le reflet de l’esprit de son occupante de plus en plus seule, en totale allégorie de la vieillesse et d’une certaine interprétation de la sénilité, ce drame familial déguisé arrive à jouer des moments clichés et autres passages obligés pour mieux nous embarquer aux côtés de trois générations de femmes avec une véritable sensibilité, l’horreur jouant ici un rôle cathartique plutôt juste. Relic débarque donc dans les salles avec un bagage plus que recommandable et une réputation d’œuvre tout à fait honorable à qui il manque peut-être seulement la petite étincelle, la petite touche supplémentaire pour en faire un grand film, la petite idée qui le ferait définitivement émerger. Mais en l’état le film reste quand même une belle promesse nanti d’une identité certaine ainsi que d’une réelle maîtrise formelle et à qui il faut offrir une chance.

par Christophe Chenallet

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