Manhunt

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Manhunt
Rovdyr
Norvège, 2008
De Patrik Syversen
Scénario : Nini Bull Robsahm, Patrik Syversen
Avec : Henriette Bruusgaard, Jørn Bjørn Fuller Gee, Nini Bull Robsahm, Lasse Valdal
Photo : Håvard Andre Byrkjeland
Musique : Simon Boswell
Durée : 1h16
Sortie : 30/11/1999
Note FilmDeCulte : ****--
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Eté 1974. Quatre amis partent pour un week-end de détente dans les bois. Sur la route, ils tombent dans une embuscade et perdent tous conscience. Ils se réveillent seuls en plein cœur de la forêt et entendent le son d’un cor de chasse...

LES PROIES

Survival à la réputation fameuse et largement méritée, le film norvégien de Patrik Syversen sait se faire diablement efficace. Cruel et rentre-dedans, cette partie de chasse où les campeurs deviennent gibiers avant de se faire écharper et vider comme des lapins, marque les esprits par son ton très premier degré et radical qui fait mal. Même si le film n'invente rien et qu'il possède même un côté conventionnel, son rythme carré qui va direct à l'essentiel, sans jamais s'attarder sur les détails, sert complètement une atmosphère au style brut censé raviver la flamme du film de genre 70's. Jamais complaisant ni gore à souhait, la violence dont fait preuve le film est à l'image de la brutalité de son sujet. Chasse à l’homme avec fusils, pièges à loups, couteaux aiguisés et connaissance du terrain qui vont bien (heureusement pour eux qu'il n’y a pas les chiens), pour une ambiance froide et viscérale, le réalisateur use de sa caméra mobile et nerveuse, mais jamais épileptique, comme prédateur témoin de l’action où le cadre serré et le scope maîtrisé créent une tension réaliste et collant au destin des infortunées proies. Alors même si ce Manhunt (ou Rovdyr dans la langue d'Edvard Munch) ne restera pas forcément dans les annales du genre, il possède toutefois le mérite de n’afficher aucune autre ambition que de respecter le genre et ses aînés comme La Dernière Maison sur la gauche ou Délivrance, tout en se rendant ultra frondeur et en allant au corps à corps. Du cinéma rentre-dedans, frontal, non maniéré, qui ne fait pas de courbettes et qui ne défaillit jamais, comme on aimerait en voir plus souvent.

par Christophe Chenallet

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