Lucky You

Lucky You
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Lucky You
États-Unis, 2006
De Curtis Hanson
Scénario : Curtis Hanson, Eric Roth
Avec : Eric Bana, Drew Barrymore, Robert Duvall, Debra Messing
Durée : 2h02
Sortie : 09/05/2007
Note FilmDeCulte : ***---

Dans les salons de Las Vegas où s'affrontent les meilleurs joueurs de poker du monde, Huck Cheever est connu comme un risque-tout. Mais, dans sa vie privée, ce flambeur acharné est un homme d'une prudence extrême, qui refuse tout investissement émotionnel, toute relation durable.

A CÔTE DE SES POMPES

A l’annonce du projet, certains salivaient déjà. En effet sur le papier, Lucky You s’avérait pour le moins prometteur. Il y a tout d’abord le scénariste Eric Roth qui compte à son palmarès quelques bijoux (Forrest Gump, Révélations, Munich). Mais aussi le toujours impressionnant Eric Bana (il explose dans Chopper, vole la vedette dans La Chute du Faucon Noir, s’énerve dans Hulk, domine tout le monde dans Troie et hante encore Munich). Et pour finir, comme l’indique l’affiche, on a la réalisateur de L.A. Confidential et 8 Mile. Cependant, ce nouvel opus renvoie davantage à son précédent effort, la comédie dramatique In Her Shoes. Au rapprochement entre sœurs (et grand-mère) succède la réconciliation d’un fils avec son père. Seulement, au même titre que son univers, la thématique reste traitée en surface. Pourtant, le tout début du film crée la surprise. Le spectateur se retrouve plongé, sans sommation, dans le monde du poker à Las Vegas, des tables de petits joueurs à celle des gros parieurs, avec seul un protagoniste charismatique auquel se raccrocher. L’absence (ou le refus) de repères narratifs habituels (introduction classique, premier acte d’exposition) de ces premières minutes laisse entrevoir ce qu’aurait pu donner l’œuvre avec un Hanson plus inspiré. Les deux films cités sur l’affiche témoignaient justement d’une attrayante aisance à retranscrire un univers particulier (le Los Angeles des années 50 ou la banlieue de Detroit aujourd’hui) mais ici le cinéaste ne s’implique ni suffisamment dans son fil conducteur dramatique (Huck et son père) ni véritablement dans le jeu. L’ensemble demeure certes sympathique mais tombe vite dans le conventionnel anodin.

par Robert Hospyan

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