The Killer Inside Me

The Killer Inside Me
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Killer Inside Me (The)
États-Unis, 2009
De Michael Winterbottom
Scénario : John Curran d'après le roman éponyme de Jim Thompson
Avec : Casey Affleck, Jessica Alba, Ned Beatty, Kate Hudson, Elias Koteas, Bill Pullman
Photo : Marcel Zyskind
Musique : Joel Cadbury, Melissa Parmenter
Durée : 1h49
Sortie : 11/08/2010
Note FilmDeCulte : ****--
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Lou a un tas de problèmes. Des problèmes avec les femmes. Des problèmes avec la loi. Trop de meurtres commencent à s’accumuler dans la juridiction de sa petite ville du Texas. Et surtout, Lou est un tueur sadique et psychopathe. Lorsque les soupçons commencent à peser sur lui, il ne lui reste pas beaucoup de temps avant d’être démasqué.

THERE WILL BE BLOOD

Michael Winterbottom est de retour avec armes et fracas. Stakanoviste du cinéma - une réalisation par an, déjà la deuxième sur les écrans cette année après le très éclairé La Stratégie du Choc -, spécialiste de l’écclectisme, aucun genre ne lui faisant peur, le réalisateur britannique s’attaque aujourd’hui au film noir en adaptant The Killer Inside Me de Jim Thompson, un classique de la littérature "pulp" endurcie. L’histoire de Lou Ford, député shérif d’une bourgade de l’Amérique profonde (les spectateurs voyant le film en VO apprécieront l’accent local), qui sous un air angélique dissimule un sadique de la pire espèce, psychopathe aux nerfs d’acier. Autant annoncer la couleur, le film est interdit aux moins de 12 ans et les âmes sensibles auraient bon ton d’éviter de s’y frotter car si les scènes de sexe ne sont pas aussi crues que dans 9 Songs, le film comporte des passages d’une violence extrême que d’aucuns qualifieront aisément d’insoutenables et qui ne devraient pas manquer de raviver le débat de la violence au cinéma, doublée ici en plus d’une pointe de mysogynie. Justifiée ? Pas justifiée ? Le film est raconté à la première personne, c’est donc à travers le regard de Lou Ford qu’il se déroule.

Ce personnage est un tueur psycopathe qui transforme le visage des femmes en hamburger, dixit Thompson. L’adaptation est fidèle et qui a déjà vu un film de Michael Winterbottom sait que le cinéaste n’est pas un grand adepte du hors-champ. Tout aussi violent, sur le plan psycholoqique cette fois-ci, est le détachement apparent de ce personnage qui fait froid dans le dos. Casey Affleck est bluffant de réalisme dans la peau de ce shérif invité pendant l’enfance à des jeux interdits qui ont laissé de profondes traces dans le psychisme de l’homme qu’il est devenu. Le comédien américain est entouré d’un beau casting avec Jessica Alba, Kate Hudson, Bill Pullman ou encore Elias Koteas. Ajoutons à cela une reconstituation de l’action, qui se situe dans les années 50, aussi soignée que la mise en scène et les ballades qui bercent le film apportant un décalage ironique constrastant avec la dureté de l’histoire. Tant et si bien qu’il serait dommage de résumer ce saisissant portrait à un opus violent et misogyne. Noir c’est encore plus noir. Et c’est très bien ainsi.

par Carine Filloux

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