Festival de Gérardmer: Holidays

Festival de Gérardmer: Holidays
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Holidays
États-Unis, 2016
Durée : 1h45
Note FilmDeCulte : ****--
  • Festival de Gérardmer: Holidays
  • Festival de Gérardmer: Holidays

Cette anthologie propose une interprétation sombre et originale de nos fêtes traditionnelles bien-aimées – la Fête des Pères, la Saint-Valentin, Pâques, le Nouvel An, la Saint-Patrick, Halloween, la Fête des Mères et Noël – et s’attaque à notre folklore, nos coutumes et nos croyances, tout en célébrant l’horreur de ces jours si particuliers qui reviennent chaque année...

HOLIDAY, CELEBRATE

Le principe de Holidays est simple et ludique : il s'agit d'une anthologie horrifique composée de 8 courts métrages ayant chacun pour thème une fête de l'année. Le résultat est inévitablement inégal mais ce programme-là est globalement réjouissant. Évacuons tout de suite le pire : Halloween de Kevin Smith. Au-delà du hors sujet (Halloween n'est greffé à l'histoire que par 2-3 répliques), le court fait penser à ces garçons qui font semblant d'être féministes pour faire plaisir à leur copine – le film est lamentable et bête à manger du foin. Christmas de Scott Stewart (auteur du déjà pas fameux Légion) ne brille pas vraiment non plus, et est parasité par une grasse esthétique publicitaire. L'anthologie s'ouvre par le gentiment anecdotique Valentine's Day de Kevin Kolsch et Dennis Widmyer (Starry Eyes), lourdingue mais sauvé par sa joyeuse potacherie. L'exercice de style Father's Day d'Anthony Scott Burns joue un peu trop la montre mais se distingue.

Le bijou de ce programme est sans conteste St. Patrick's Day de Gary Shore. Ce court loufoque et complètement déglingué installe une atmosphère curieuse en quelques instants, parvient à être drôle et creepy dans le même plan, jusqu'à un dénouement de folie furieuse et hilarante qui donne envie de voir ça, en long métrage – le plus long possible. Autre réussite : Easter de Nicholas McCarthy (déjà remarqué avec le très habile At the Devil's Door). Ce conte de Pâques jouant sur les peurs enfantines propose un bestiaire méchant et réjouissant avec là aussi des idées visuelles très fun. Dans un autre registre, Sarah Adina Smith, révélée par le très bon The Midnight Swim, apporte un twist cauchemardesque et mystique à la fête des mères dans Mother's Day et confirme sa personnalité à part. Holidays s'achève logiquement par la fête de nouvel an, et Adam Egypt Mortimer avec son court New Year's Eve parvient à déjouer les attentes misogynes avec un film absurdement méchant en forme de feu d'artifice.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires