Fish Tank

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Fish Tank
Royaume-Uni, 2009
De Andrea Arnold
Scénario : Andrea Arnold
Avec : Michael Fassbender, Katie Jarvis, Harry Treadaway, Kierston Wareing
Photo : Robbie Ryan
Durée : 2h02
Sortie : 16/09/2009
Note FilmDeCulte : ****--
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A 15 ans, Mia est une adolescente renfrognée et rebelle, en échec dans le système scolaire anglais. Sa mère rencontre un inconnu qui leur promet une nouvelle vie.

SOUS L'OCEAN

Mia, quinze ans et quelque, jogging large et capuche, observe ses copines, poufettes de supérette, esquissant deux-trois pas de danse de Pussycat Dolls propulsées dans une banlieue moisie. Les noms d'oiseau fusent, les coups de boule partent, mais rien n'y fait. L'héroïne du nouveau film de la Britannique Andrea Arnold peut bien faire toutes les vagues qu'elle veut dans son aquarium, rien ne bouge vraiment. Sa mère (Kierston Wareing, la découverte d'It's a Free World) bloquée dans une adolescence pourtant déjà loin, sa soeur, imperturbable chapelet d'insultes aux lèvres, sa cité, ciment gris sous un dôme imaginaire. Seul tremblement dans ce constat figé, l'irruption sensuelle d'un homme dans l'appartement, nouvel amant de maman et étincelle d'un émoi amoureux chez l'arrogante jeune fille.

Arnold, découverte avec Red Road en 2006 (les deux films partagent d'ailleurs une construction assez voisine), fait le portrait pas si petit d'une gamine cash, cheval blanc enchainé à une pierre, regardant les jours avec dépit, se bastonnant avec les mecs, et pire que tout, subit le reggae de sa daronne. Comme dans Red Road, Andrea Arnold pousse son cinéma social jusqu'une ironie tragique, installant une incroyable tension et une grâce inquiétante dans le dernier tiers, lors d'une fuite dans les hautes herbes, loin du béton, là où tout enfin semble pouvoir exploser. Récompensé par le prix du jury au dernier Festival de Cannes, Fish Tank peut s'appuyer, entre autres, sur un cast royal. Dans le genre, même si encore une fois son film est trop long, Andrea Arnold a tous les atouts pour donner quelques rides au saint père Ken Loach.

par Nicolas Bardot

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