Faubourg 36

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Dans un faubourg modeste du nord de Paris en 1936, l'élection printanière du gouvernement du Front Populaire fait naître les plus folles espérances et favorise la montée des extrêmes. C'est là que trois ouvriers du spectacle au chômage décident d'occuper de force le music-hall qui les employait il y a quelques mois encore, pour y monter un "spectacle à succès". Le lieu sera le théâtre de la plus éphémère des belles entreprises.

JE ME VOYAIS DEJA EN HAUT DE L'AFFICHE

Un premier film (Les Choristes) et 8 millions d'entrées plus tard, nombreux étaient ceux qui attendaient au tournant le second film de Christophe Barratier. Mais plutôt que de prendre à contre-pied ses détracteurs (le succès du film a eu tendance à en agacer plus d'un) le réalisateur choisit pourtant de rester dans la même voie, n'en déplaise à certains, celle d'un cinéma populaire aux saveurs d'antan, un cinéma fait de musette et bals populaires qu'affectionnent aussi bien Patrick Bruel que Pascal Sevran, qui s'inscrit dans une certaine valeur traditionnelle et qui sent bon les décors nostalgiques style pub BNP. À travers le destin de cinq personnages hauts en couleurs, c'est la vie d'un quartier et un écho de la France d'alors que s'évertue à nous reproduire le réalisateur. Manipulation facile pourrions-nous dire puisque les risques semblent minimes, ce Faubourg 36 fleurant bon la naphtaline, le produit réchauffé pour satisfaire une certaine tranche du public que Barratier pense conquis d'avance et qu'il caresse dans le sens du poil. Et même s'il tente parfois l'effet de style à la Jeunet, sans non plus en forcer le trait, force est de constater que le film appartient tout de même à son réalisateur et qu'il ne cherche pas vraiment à singer le réalisateur du Fabuleux destin d'Amélie Poulain et d'Un long dimanche de fiançailles, ni à marcher sur les plates-bandes des œuvres de Pagnol, Renoir ou autres Grangier. Un bon point pour lui. Après, on pourra toujours reprocher à l'œuvre sa longueur un peu forcée, un univers aux traits un peu grossis - notamment dans l'interprétation de la fraternité et de la tension latente si symbolique de la période du "Front populaire" - ainsi qu'une histoire un peu trop terre à terre et qui manque d’un peu de magie, d’incertitude scénaristique, pour un film dont la trame est quelque peu cousue de fil blanc. Mais le trio gagnant composé de Clovis Cornillac et son physique de déménageur, Gérard Jugnot et sa bonne bouille franchouillarde et le saltimbanque Kad Merad, en lieu des Gabin, Fernandel et autres Bourvil, accompagnés de l'espiègle Pierre Richard et de la révélation Nora Arnezeder (mi-Cécile de France, mi-Ludivine Sagnier, mais entité pleine) rappelle que la patrie de jadis sait traverser les âges et qu'il y aura toujours une envie et un public pour se la remémorer et valser à ses côtés.

par Christophe Chenallet

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