Choristes (Les)

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Dans la France d’après-guerre, Clément Matthieu, professeur de musique sans emploi, accepte le poste de surveillant au Fond de l’étang, un internat de rééducation pour garçons. Pour maîtriser les enfants, Matthieu décide de monter une chorale et va réussir à changer les comportements de chacun.

J’AURAIS VOULU ETRE UN ARTISTE

Au départ, l’idée du film semble être une énième redite du prof qui sauve ses élèves par l’enseignement d’un art. Accompagné d’un cadre d’après-guerre, du charme bucolique des encriers, et d’une ambiance à la "Jean Becker", l'on pouvait croire que le film de Barratier sentait bon le "cinéma de papa". Force est de constater que ces croyances étaient fausses. En effet, ici, pas de faux sentiments ni de misérabilisme. Pas de musique sirupeuse prête à arracher la moindre larme à l’âme sensible. Pas de sentimentalisme éculé. Juste une histoire simple et sincère racontée par un réalisateur concerné et un Jugnot touchant de justesse. Pour une première mise en scène, le réalisateur nous évite les fautes de goûts et le trop plein d’effets souvent propres aux premières œuvres, et réussit à rendre cette histoire, si ce n’est passionnante, au moins suffisamment attachante. À noter aussi la très bonne performance des enfants, notamment celle du jeune Jean-Baptiste Maunier dans le rôle de Morhange, l’élève rebelle mais surdoué, car s’il s’agit de son premier rôle au cinéma (il a été casté dans une vraie chorale), un avenir prometteur s’offre à lui s’il persiste dans cette voie. Les personnages secondaires sont aussi traités avec assez de profondeur comme Rachin (François Berléand), le trop rigide directeur, ou encore Chabert (Kad Merad). Seul l’élève Mondain laisse un petit goût amer quant à la caractérisation de son personnage, peut-être trop facile. On peut aussi louer la très bonne partition de Bruno Coulais qui, malgré quelques touches elfmaniennes, donne véritablement corps aux chansons et évite de faire tomber les personnages dans le cliché des enfants de chœur et autres chorales de Noël. Enfin, si cette histoire rappelle La Cage aux rossignols (Jean Dréville, 1945), c’est normal, le film ayant beaucoup marqué Barratier durant son enfance. Bref, une touchante petite aventure humaine sans prétention, mais qui remplit sans aucune honte son statut de film populaire, avec une équipe et un public au diapason.

par Christophe Chenallet

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