Faster

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Faster
États-Unis, 2011
De George Tillman Jr
Scénario : Tony Gayton
Avec : Carla Gugino, Dwayne "The Rock" Johnson, Billy Bob Thornton
Photo : Michael Grady
Musique : Clint Mansell
Durée : 1h38
Sortie : 02/03/2011
Note FilmDeCulte : **----
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A sa sortie de prison, le Conducteur n’a qu’une idée en tête : venger le meurtre de son frère, tué au cours du braquage qui a mal tourné et l’a lui-même envoyé derrière les barreaux pour dix ans. Redevenu un homme libre, il peut enfin se consacrer aux missions dont il a fait la liste précise… Mais le chasseur est aussi une proie et deux hommes sont sur ses talons : un flic vétéran à quelques jours de la retraite, et un jeune tueur à gages égocentrique qui voit en lui un adversaire à sa mesure. Alors que le Conducteur risque sa vie à chaque seconde, le mystère entourant le meurtre de son frère s’épaissit encore suite à la découverte de nouveaux indices qui sèment le trouble. Tout porte à croire que la liste du Conducteur n’est pas complète…

ÉJACULATION PRÉCOCE

Putain l'arnaque. Les quelques fans de l'ex-catcheur et seul Monsieur Muscle actuel doté d'un certain talent d'acteur se réjouissaient de voir Dwayne "The Rock" Johnson revenir aux films plein de testostérone, délaissant ses Disneyries pour ce Faster, précédé qui plus est d'échos pourtant corrects. On y croit donc, dans un premier temps, lorsque le film s'ouvre sur les logos des compagnies Tristar et Castle Rock, de quoi asseoir le spectateur dans une atmosphère '80s/'90s, et surtout face à une introduction qui transpire l'urgence. Notre héros fait les 100 pas, à toute vitesse, dans sa cellule, le jour de sa sortie, et ne pense qu'à une chose : sa vengeance. Et jusqu'au premier meurtre, tout va très vite et l'on se dit un instant que le titre annonce bien la couleur : le film va aller droit au but, sans concessions. Le début paraît d'ailleurs confirmer cette approche sans gras, avec ses cartons qui présentent chacun des trois principaux personnages, dépourvus de noms. On aperçoit leurs patronymes sur des (faux) papiers pour l'un, sur une fiche signalétique de la police pour l'autre, sur un vieux compte-rendu pour le dernier, mais à l'écran, ils sont présentés comme DRIVER, COP et KILLER. Il semblerait donc que dans un premier temps le film embrasse totalement un parti-pris de film d'exploitation, du pur revenge movie sans détours qui assume ses archétypes.

Malheureusement, le scénario se sent très vite obligé de nous servir des histoires sur le passé des protagonistes dont on se cogne, de donner dans le film à twist mais sans réussir à fournir quoi que ce soit qui ne soit pas prévisible à 500km, et de carrément tomber dans des bondieuseries ridicules sur la fin. Si les auteurs voulaient concevoir un drame plus crédible, il aurait fallu développer les quelques soupçons de thématiques (qui semblent vouloir filer des conflits père/fils au moindre personnage secondaire) mais ici, ces traits sont juste là pour la forme, aussi fonctionnels que le reste. Le récit aurait vraiment gagné à tailler dans le lard, à virer notamment tout ce qui touche au COP, le personnage de Billy Bob Thornton et qui pue le cliché inintéressant. KILLER, le personnage d'Oliver Jackson-Cohen (un inconnu british qu'on devrait revoir), est plus intéressant et rendu assez charismatique par sa caractérisation totalement "filmique", mais il sort d'un autre film. Il n'a rien à foutre là. De toute façon, l'ouvrage ne vaut globalement que pour Dwayne Johnson et son DRIVER. Sa masse, ses tatouages, son regard, la manière dont il est filmé, sublimé, il est parfaitement iconique. L'incarnation de l'ange de la vengeance. Et pourtant, il reste très mal employé. On ne prend pas The Rock pour ne pas le faire se battre, voyons. Il y a UNE scène, de quelques secondes, où il se bat avec un pic à glace contre un mec (lui aussi un gros baraqué pourtant) avec un couteau. Et ça finit très vite. Le reste du temps, il a son six coups, et il dézingue ses bourreaux comme ça. Avec un flingue. De quelques balles. Non mais si c'est pour faire ça, on prend Dominique Pinon, merde. Si on embauche The Rock, faut qu'il foute des coups, c'est tout l'intérêt. Ce n'est pas pour rien si dans ses trois premiers films, le scénario impose qu'il n'utilise pas de flingues (dans Le Roi Scorpion, ça n'existait pas, dans Bienvenue dans la jungle, il dit qu'il est dangereux avec un flingue et justement à la fin quand il les utilise enfin, il explose tout, et dans Tolérance Zéro, il laisse de côté le fusil pour justement ne pas tuer et préfère UN PUTAIN DE GROS BOUT DE BOIS). Ils avaient compris, bordel.

par Robert Hospyan

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