The Rock

The Rock
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Acteur
États-Unis

Get Carter. Driven. Compte à rebours mortel. Taxi 3. Sylvester Stallone est déchu. Et Arnold est devenu Gouverneur. Steven Seagal enchaîne les bouses et sort un disque. Jean-Claude Van Damme est fidèle à lui-même et Chuck Norris a disparu de la circulation. Le salut viendra du ring. Oubliez le surfait Ong Bak et son flan de Tony Jaa, place à The Rock. La castagne jubilatoire est de retour dans les salles.

L’HOMME QUI VOULUT ETRE ROI

Dwayne Douglas Johnson est né le 2 mai 1972 en Californie d’un père afro-américain et d’une mère samoane. Il est surtout l’héritier d’un père, Rocky Johnson, et d’un grand-père maternel, "Grand Chef" Peter Maiva, tous deux catcheurs, et porte sur les épaules le poids de la succession aux Sylvester Stallone et autres Arnold Schwarzenegger. Soyons clairs, The Rock (son pseudonyme de la WWF) est loin d’être un acteur-scénariste-réalisateur accompli comme Sly et n’a pas encore eu la chance de collaborer avec des auteurs tels que John Milius, James Cameron ou John McTiernan comme l’a fait Schwarzie. Cependant, il n’a rien à envier au niveau du talent de comédien à ce dernier et, bien qu’il n’ait pas eu droit à un début explosif façon Rocky ou Terminator, il commence à faire son chemin. Il faut dire que le paysage cinématographique a bien changé. Le cinéma d’action de qualité est devenu quelque peu rare. De plus, The Rock est un pur produit de la scène du catch, autrement dit une idole des plus jeunes. Pas étonnant alors que son Conan le Barbare du pauvre, le néanmoins sympathique Roi Scorpion (2002), ne soit pas devenu un film culte comme celui du "Chêne Autrichien", ni lauréat d’un Oscar du meilleur film, à l’instar de l’"Etalon Italien". Encore habité par le personnage qu’il a créé sur le ring, plus grand que nature, parlant de lui à la troisième personne, Le Roi Scorpion ne transforme pas l’essai qu’était son second rôle dans Le Retour de la Momie. Ce n’est qu’avec Bienvenue dans la jungle (2003), pourtant bancal et encore hanté par un humour ayant pour cible le public infantile de la WWF, que The Rock entame la création d’un nouvel alter-ego, celui du type on-ne-peut-plus-sympa qui prend les armes une fois contrarié et là, ça fait mal.

LE MONDE SELON BUCHE

Avec Tolérance zéro (2004), l’acteur fait son Commando, un film politiquement simplet voire réac mais qui ne ment jamais sur la marchandise. Toujours aussi charismatique, The Rock n’a pas les chevilles qui enflent pour autant. Il s’agit là de l’homme qui a refusé qu’un donut de la célèbre franchise Dunkin’ Donuts porte son nom, de peur qu’on l’accuse de prendre la grosse tête. Son passé dans le milieu du catch-spectacle est là pour témoigner du caractère du bonhomme. The Rock ne se prend pas au sérieux. Il est loin de jouer des personnages aussi tranchés ou expéditifs que ceux incarnés par ses pères spirituels cités plus haut. Deux films sortis cette année en France auront suffi pour faire preuve de son immense quota sympathie, et pour convertir même les spectateurs les plus réticents à l’arrivée d’une nouvelle brute épaisse sur les écrans. Continuant dans sa démarche modeste et décomplexée, le Mr. Muscle version 21e siècle est apparu dans Be Cool, la suite de Get Shorty, réalisée par F. Gary Gray (Négociateur, Braquage à l’italienne), dans le rôle secondaire d’un garde du corps gay, affublé d’un bouc et d’une coupe afro, qui souhaite se lancer dans le cinéma. Toutefois, si l’on se délecte de le voir dans un tel contre-emploi, on attend surtout de le découvrir en Boxer Santaros, star d'action amnésique, dans Southland Tales de Richard Kelly (Donnie Darko). Dans Gridiron Gang, inspiré d'une histoire vraie, il incarnera le conseiller d'un centre de détention juvénile qui instruit les jeunes détenus sur un terrain de football. Avec deux films plus "sérieux" en 2006, The Rock trouvera peut-être sa consécration en tant qu'acteur. En attendant, les fans de cinéma "charal" se réjouiront également de le voir dans l’adaptation cinématographique du célèbre jeu vidéo Doom. The Rock Vs. des monstres? Avec ce qui s'annonce comme son Predator et avant de tourner dans un vrai film d'auteur, Dwayne Johnson poursuit tranquillement son parcours.

par Robert Hospyan

En savoir plus

2006 Southland Tales 2006 Gridiron Gang 2005 Doom 2005 Be Cool 2004 Tolérance zéro 2003 Bienvenue dans la jungle 2002 Le Roi Scorpion 2001 Le Retour de la Momie

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