Esther

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Esther
Orphan
États-Unis, 2009
De Jaume Collet-Serra
Scénario : David Johnson
Avec : Vera Farmiga, Isabelle Fuhrman, Peter Saarsgard
Photo : Jeff Cutter
Musique : John Ottman
Durée : 2h03
Sortie : 30/12/2009
Note FilmDeCulte : *****-
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Dévastée par la perte de son bébé et ne pouvant en concevoir un autre, Kate Coleman décide avec mari John, d'adopter un autre enfant, Esther, qui va se révéler bien différente de ce qu'ils espéraient.

NON MA FILLE, TU N'IRAS PAS CHARCLER

L'année dernière, Vera Farmiga était aux prises avec une mauvaise graine dans Joshua, pauvre chéri à grosse mèche sur le côté qui vivait mal l'arrivée de sa petite soeur. Cette année, Vera Farmiga n'est pas mieux chaussée avec Esther (incarnée par la nouvelle venue Isabelle Fuhrman, épatante), jeune fille adoptée à la suite d'une grossesse qui a tourné au drame. Curieux, se dit-on, de voir l'actrice (excellente) peindre et repeindre ce même rôle avec obsession, mais l'approche comme la couleur sont différentes. Joshua, sous l'influence du Birth de Jonathan Glazer, distillait une petite terreur psychologique, un venin trouble et paranoïaque, tandis qu'Esther, dès son prologue rêvé et outré, se la joue plus cash, bourrin et grand-guignol. Si, en matière de film de gosses démoniaques, Esther reste dans les grandes lignes du déjà connu, la propension du scénario à faire la bombe et le plus d'éclaboussures possible dans la piscine de la modération réjouit au plus haut point. Car comme l'indique l'affiche, il y a vraiment un truc qui cloche chez Esther.

Rubans jolis au cou et aux poignets, couettes perchées et langage châtié, talent coquet au pinceau comme au piano, Esther, rejeton égaré des Romanov, a tout de la petite fille modèle. Celle à haïr, ou à applaudir lors de ses méfaits bitchy, l'entière pyramide de tension du film étant érigée autour de son aura pandémoniaque, installant une vraie cruauté dans ses actes violents ou ses rapports aux autres gaminous. Esther, jusqu'ici très joyeux mais un peu déjà vu trouve son point culminant lors d'un finale en forme de grand splash de rollercoaster, qu'il serait criminel de révéler ici, mais dont les fondations un peu folles aux too mucheries assumées tiennent pourtant debout, pour peu qu'on soit client du guignol pétaradant. Jaume Collet-Serra ne se retient sur rien, s'empiffre en pyro de la pelloche B, et malgré quelques péripéties de trop, livre un manège radical, en fun comme en horreur.

par Nicolas Bardot

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