Erreur de la banque en votre faveur

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Lorsque Julien Foucault, maître d'hôtel de la très vénérable banque d'affaires Berthin-Shwartz, apprend son licenciement, il y voit l'occasion de réaliser son rêve de toujours : ouvrir un restaurant avec son meilleur ami Etienne. Pourtant, après 17 ans de bons et loyaux services, la banque lui refuse tout appui financier. Julien décide alors de tirer profit des informations privilégiées dont usent quotidiennement ses richissimes employeurs. Il boursicote avec un tel succès que ses pronostics font rapidement le tour du voisinage, qui remplace sans regret le CAC 40 au LOTO-PMU. Les employeurs de Julien, l'ayant pris en flagrant délit d'initiés, décident alors de lui jouer un tour machiavélique.

TOUS POURRIS ?

Heureux binôme scénariste du dyptique La Vérité si je mens!, les désormais réalisateurs du Cactus et de Ah ! Si j'étais riche… reviennent sur le devant de la scène. Mais plutôt par la petite porte. Car si dans ce Erreur de la banque en votre faveur, on retrouve toute le trait habituel du tandem, la cadence du dialogue finement écrit et propre à leurs sujets de prédilection (la société et son rapport avec l'argent), c'est aussi un film qui paraît mineur dans leur filmographie déjà sans prétention. Éternelle histoire de David contre Goliath, avec un zeste de Robin des bois, mariné sauce banques, portefeuilles et boursicotage, le duo nous produit une comédie sociale sur ce qui se trame dans le dos de Monsieur Tout-le-monde, ce monde invisible qui gère argent, plus-values et patrimoines et où naissent délits d'initiés et autres spéculations pas toujours louables. Sans aucune fausse note ni faute de goût, avec le rythme de métronome qu’on leur connaît, où tout est diablement bien pensé et chaque élément clé à sa place, Munz et Bitton rendent une copie toute gentille mais malheureusement sans surprise ni prise de risques. Du doux rêve entretenu par deux amis à l'arnaque de la dernière chance, du prolétaire qui joue en bourse comme il fait son tiercé à la petite morale un poil grinçante, des grands de la finance aux petites succursales de quartier, tout est dessiné sans jamais faillir pour remporter un maximum d'adhésion à cette cause du cœur et de l'argent. Même Gérard Lanvin et Jean-Pierre Darroussin reprennent leurs habits d'impérial chef de file et d'éternel baba qui leur sied si bien. C'est dire si l'on n'est pas dépaysé. Bref, à part ce titre difficilement vendeur et pas forcément révélateur de l’ambiance générale, le seul véritable défaut du film est en même temps sa plus simple réussite : celle d’un train qui ne sort jamais des rails et qui arrive à destination sans la moindre anicroche.

par Christophe Chenallet

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