Crazy, Stupid, Love

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Crazy, Stupid, Love
États-Unis, 2011
De Glenn Ficarra, John Requa
Scénario : Dan Fogelman
Avec : Kevin Bacon, Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore, Emma Stone, Marisa Tomei
Photo : Andrew Dunn
Sortie : 14/09/2011
Note FilmDeCulte : ****--
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A tout juste quarante ans, Cal Weaver mène une vie de rêve - bonne situation, belle maison, enfants formidables et mariage parfait avec sa petite amie du lycée. Mais lorsqu’il apprend que sa femme, Emily, le trompe et demande le divorce, sa vie « parfaite » s’écroule. Pire, dans le monde des célibataires d’aujourd’hui, Cal, qui n’a plus dragué depuis des lustres, se révèle un modèle d’anti séduction. Passant désormais ses soirées à bouder tout seul au bar du coin, l’infortuné Cal est pris en main comme complice et protégé d’un séduisant trentenaire, Jacob Palmer. Pour l’aider à oublier sa femme et à commencer une nouvelle vie, Jacob tente de faire découvrir à Cal les nombreuses perspectives qui s’offrent à lui : femmes en quête d’aventures, soirées arrosées entre copains et un chic supérieur à la moyenne. Cal et Emily ne sont pas les seuls en quête d’amour: le fils de Cal, Robbie, 13 ans, est fou de sa babysitter de 17 ans, Jessica, laquelle a jeté son dévolu…sur Cal ! Et en dépit de la transformation de Cal et de ses nombreuses nouvelles conquêtes, la seule chose qu’il ne peut changer reste son coeur, qui semble toujours le ramener à son point de départ.

MATURE SMART ROMCOM

Après s'être fait remarquer en signant le scénario de Bad Santa - ainsi que celui de... Comme chiens et chats - le duo formé par Glenn Ficarra et John Requa s'était attaqué à la mise en scène avec I Love You Phillip Morris, continuant d'explorer la comédie romantique en essayant de la rafraîchir via un aspect un peu plus trash. Si les comparses n'ont pas écrit ce deuxième long métrage, crédité à un tout aussi improbable Dan Fogelman (Cars, Volt, Raiponce), on retrouve néanmoins cette volonté d'actualiser les codes du genre, une bénédiction pour ce type d'histoires mille fois vues. Le tour de force est de réussir à transformer une romcom en comédie dramatique, délaissant la saccharine habituelle et recyclant les archétypes par le biais d'une écriture vraiment drôle dans la caractérisation, comme en témoigne toute la relation entre Steve Carell et Ryan Gosling, et habile dans le détournement de certains clichés du genre (cf. la première nuit entre Gosling et Stone). La mise en scène fait également preuve d'un minimum de personnalité, avec certaines idées dans la manière de cerner ses personnages, qu'elles soient subtiles (les chaussures) ou grossières (les ralentis), elles s'avèrent toujours efficaces. Requa et Ficarra réutilisent certains effets de style ou de montage auxquels les réals de comédie ont souvent recours pour dynamiser leur récit mais par le biais d'un prisme plus classe, ils achèvent de donner au film une aura plus adulte que la romcom de base. En faisant preuve d'intelligence et même parfois de maturité dans le traitement de ses thèmes, le récit peut alors se permettre de tirer une ou deux ficelles un tant soit peu plus grosses dans le dernier tiers. Et la pilule passe. Carell et Julianne Moore n'offrent pas grand chose de nouveau mais assurent tout de même et les jeunes, Emma Stone et surtout Gosling, monstre de testostérone, sont ceux qui impressionnent le plus. On retiendra également un furtif Kevin Bacon dans un contre-emploi assez sympa.

par Robert Hospyan

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