Arsène Lupin

Arsène Lupin
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Fils d'un gentil voyou mystérieusement assassiné, Arsène Lupin vit de menus larcins opérés au sein de l'aristocratie. Un soir, il rencontre la Comtesse de Cagliostro qu'il sauve d'une mort certaine. La belle cherche à mettre la main sur le trésor perdu des rois de France.

CIEL! MES BIJOUX

Jean-Paul Salomé a encore frappé. Après avoir transformé Belphégor, mythique série policière des années 60 en sous-film fantastique mystico-fumeux, il convertit Arsène Lupin le gentleman cambrioleur en voleur de poules "vidocquien". Il y a bien quelque chose de pourri au royaume du cinéma de genre français, comme une putréfaction générale qui condamne les différentes tentatives à l’échec artistique. Sans être de totales réussites, Blueberry de Jan Kounen ou Immortel d’Enki Bilal avaient au moins de l’ambition sur le plan formel… Ici c’est l’encéphalogramme plat ou presque. De bons acteurs (Romain Duris, Pascal Greggory, Kristin Scott Thomas) qui se débattent hystériquement dans le vide abyssal, un scénario sacrifié à l’autel du pré-mâché et un montage à la mitraillette qui file la migraine. Pourtant, sur le papier, le projet avait une certaine tenue. Le casting, le choix de respecter l’histoire de La Comtesse de Cagliostro ou encore le désir de reconstituer le Paris du début du 20e siècle suscitaient une attente fébrile. Dès la grotesque scène d’ouverture, on sent le désastre poindre. Et si l’argent est visiblement à l’écran – un minimum syndical -, la réalisation de Jean-Paul Salomé gâche tout. Flash-backs explicatifs d’une laideur consternante, effets spéciaux mal maîtrisés, combats bouffons: en gougnafier de la pellicule dépourvu de la moindre personnalité, Salomé copie les méthodes du film d’action américain sans jamais en saisir les subtilités. C’est le génie de Maurice Leblanc que l'on assassine...

par Yannick Vély

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