Festival Kinotayo: 100 Yen Love

Festival Kinotayo: 100 Yen Love
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100 Yen Love
Hyaku yen no Koi
Japon, 2014
De Masaharu Take
Durée : 1h53
Note FilmDeCulte : ***---
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A 32 ans, Ichiko vit toujours chez ses parents. Après une dispute avec sa sœur, elle quitte le domicile familial et se trouve un emploi de nuit dans un «100 yen shop» (supérette low cost). La rencontre avec Yuji, qui s’entraîne dans la salle de boxe d’à côté, la pousse à changer. Elle s’inscrit elle aussi au club, bien décidée à affronter la vie de nouveau.

100 YEN BABY

Très remarqué en festivals et choisi pour représenter le Japon dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, 100 Yen Love n'est pas tout à fait une découverte puisqu'il s'agit du 8e long métrage de son réalisateur, Masaharu Take. Take raconte l'histoire d'une loseuse qui ne prend même plus la peine d'ôter son pyjama pour se rendre au commerce discount du coin où tout est à 100 yen. "Tout est bon marché", ânonne en boucle une infernale ritournelle diffusée dans le magasin. Tout est cheap aussi. Ichiko, 32 ans, ne ressemble pas à une poupée girly-kawaï (elle n'en a d'ailleurs plus l'âge) et cette héroïne atypique est le moteur du long métrage de Masaharu Take. Dans bon nombre d'autres fictions, la jeune fille qui jette un œil dans la salle de boxe rêvera surtout de romance et de muscles puissants qui l'arracheront à son triste sort. Ichiko ne veut pas d'un boxeur: elle veut être boxeuse. Ce n'est plus une spectatrice et cela change tout.

Si Ichiko est singulière, c'est aussi grâce à son actrice. Sakura Ando est l'une des récentes révélations du cinéma japonais, et a été remarquée dans Love Exposure de Sono Sion, Our Homeland de Yang Yong-Hi (lire notre entretien) ou Shokuzai de Kiyoshi Kurosawa. Très investie dans son rôle, elle donne une aspérité au long métrage qui souffre d'une mise en scène très terne. Elle insuffle une dynamique qui manque parfois à l'écriture et parvient à rendre émouvant ce récit d'une perdante qui se bat désespérément pour devenir une gagnante.

par Nicolas Bardot

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