Archives Films cultes
Octobre 2007
Johhan Fredersen dirige de main de maître la cité Metropolis. Cette ville est partagée en deux secteurs: d'un coté la ville haute, où vivent dans la richesse les quelques élus, et de l'autre la ville basse, qui abrite les ouvriers permettant aux machines qui donnent la vie à la métropole de fonctionner. Un jour, Freder, fils de Fredersen, rencontre Maria, habitante de la ville basse et découvre la misère de cette partie de la ville et le fonctionnement de Metropolis. Il décide donc d'aller parler à son père au nom des travailleurs, sans succès. Afin de reprendre le dessus sur les ouvriers, Fredersen décide donc de créer un robot, reproduction parfaite de Maria, qu'il pourra contrôler et envoyer semer la terreur dans la ville.
Magnetic Rose: Un vaisseau spatial reçoit un mystérieux SOS. Deux astronautes décident d’explorer un étrange astéroïde en forme de rose.
Stink Bomb: Un jeune scientifique se trompe de médicament et s’inocule un virus mortel dont il est immunisé. Seul survivant de son laboratoire, il est pris en chasse par l’armée.
Cannon Fodder: Réveillé par un carillon en forme de canon, un enfant entame sa nouvelle journée de travail qui le conduit dans une usine d’armement.
TROIS EN UN
En 1995, Katsuhiro Ôtomo, l’auteur culte d’Akira et de Mother Sarah, lance le chantier de Memories, un triptyque de trois moyens métrages inspirés du manga éponyme. Supervisant la réalisation du troisième volet, Cannon Fodder, il confie la mise en scène des deux premiers épisodes à des prodiges de l’animation japonaise: Kôji Morimoto (Manie Manie, Beyond d’Animatrix) pour Magnetic Rose et Tensai Okamuro (Neon Genesis Evangelion) pour Stink Bomb. Projet à l’ambition démesurée d’un point de vue artistique, Memories abolit les frontières entre dessin animé et cinéma traditionnel, terrasse les derniers préjugés sur l’absence de profondeur de cet art souvent méprisé, réduit à du divertissement jetable pour adolescents. Trois films, trois chefs-d’œuvre adoptant des styles graphiques résolument différents, trois OVNI complémentaires et irréductibles qui cernent la folie humaine avec une liberté de ton insensée. A la folie démesurée d’un esprit perturbé et égocentrique (Magnetic Rose) répond l’absurdité humaine la plus pathétique (Stink Bomb) et la froide mécanique d’une dictature militaire réglée comme du papier à musique (Cannon Fodder). La hiérarchie même des trois histoires répond à une logique interne. La farce grotesque s’intercale entre la science-fiction métaphysique et la sombre réflexion politique. Le choc provoqué par Magnetic Rose nécessite un interlude tragi-comique. Cannon Fodder n’aurait sans doute pas la même puissance d’évocation sans le contrepoint ironique et hilarant fourni par le chaînon intermédiaire.
SYMPHONIE SPATIALE
Grand fan de Stanley Kubrick dont il partage la glaciale vision du monde, Katsuhiro Ôtomo approfondit certaines thématiques abordées par le maître dans Magnetic Rose et Stink Bomb. Aidé au scénario par Satoshi Kon (Perfect Blue) et par le sens inouï de la mise en scène de Kôji Morimoto, il réussit dans Magnetic Rose un véritable tour de force: l’union entre la perfection esthétique de 2001, l’odyssée de l’espace et le romantisme exacerbé de Solaris. Space opéra au sens propre comme au sens figuré, bercé par l’air de Madame Butterfly de Giacomo Puccini et la douce partition de Yôko Kanno, Magnetic Rose permet à Ôtomo de déplacer ses obsessions dans un cadre qui lui ouvre toutes les portes de l’imaginaire. Lointaine cousine de Tetsuo, le "méchant malgré lui" d’Akira, aussi manipulatrice que Hal, l’ordinateur malveillant imaginé par Kubrick, la cantatrice attire dans sa tombe les voyageurs spatiaux qui répondent à son chant de sirène. Perdus entre illusions et réalité, les astronautes confondent passé et présent. Leur esprit est possédé par une entité qui a définitivement sombré dans la démence. Ils ne pourront s’en libérer qu’en chassant leurs propres démons intérieurs. Décors somptueux inspirés par l’art européen, scènes d’une puissance rare comme celle où le héros croit revenir dans son home sweet home avant de réaliser qu’il s’agit là d’une projection mentale: les quarante-quatre minutes de Magnetic Rose sont une traversée en apesanteur, du pur cinéma sensitif, affranchi de toute rationalité.
ANTI-BUSH
Stink Bomb marque le retour à la réalité terrestre. Antimilitariste convaincu, redoutant par-dessus tout une science corrompue au mains des fabricants d’armes, Ôtomo imagine une incroyable suite de péripéties qui transforme un simple laborantin en ennemi public numéro 1, vecteur d’un virus mortel. Il s’agit là d’un hommage au Docteur Folamour, la satire de Stanley Kubrick sur l’absurdité de la guerre froide et la menace d’un conflit nucléaire. Irrésistible crescendo burlesque, Stink Bomb offre de jouissives scènes de destruction massive à déguster au second degré. Malgré un sujet proche du précédent, Cannon Fodder est a contrario une œuvre d’une noirceur absolue. La journée d’un petit garçon soldat au sein d’une ville plongée dans une guerre sans fin et sans but permet à Ôtomo d’exprimer son apolitisme forcené. Par la grâce d’un unique plan-séquence d’une virtuosité prodigieuse, il démonte le mécanisme de la propagande totalitaire: avilissement de l’individu réduit à une fonction mécanique dès le plus jeune âge, culte du chef dont le portrait orne chaque foyer. D’inspiration occidentale, le graphisme évoque les affiches de propagande des deux guerres mondiales. Le résultat est véritablement bluffant. Sur le plan technique, dans des registres opposés, les trois films rivalisent de perfection. Œuvre majeure de l’animation japonaise, Memories exerce une influence esthétique qui va bien au-delà des frontières nippones pour contaminer l’ensemble du cinéma fantastique actuel.
Mike, lycéen en retard dans son travail scolaire, doit rendre à son professeur le rapport de son projet scientifique. Une nuit, accompagné de son amie Ellie, il s'introduit dans un entrepôt militaire où il dérobe une étrange machine. Mike parvient à faire fonctionner l'engin qu'il décide de montrer à son professeur. Lorsque l’appareil, par un excès d’électricité, crée une gigantesque brèche spatio-temporelle et se met à mélanger passé, présent et avenir, que le professeur de science est happé par l'une de ces failles, qu'un gigantesque champ magnétique plonge la ville dans l'obscurité et que le lycée est envahi par des dinosaures et une horde de combattants du Vietnam, Michael, Ellie et leur ami Vince n’ont plus qu’à sauver "l’humanité".
Dans les quartiers populaires de Philadelphie, Rocky Balboa collecte des dettes non payées pour Tony Gazzo, un usurier, et dispute de temps à autre, pour quelques dizaines de dollars, des combats de boxe sous l'appellation de "l'étalon italien". Cependant, Mickey, son vieil entraîneur, le laisse tomber. Son ami Paulie, qui travaille dans un entrepôt frigorifique, encourage Rocky à sortir avec sa soeur Adrian, une jeune vendeuse réservée d'un magasin d'animaux domestiques. Pendant ce temps, Apollo Creed, le champion du monde de boxe catégorie poids lourd, recherche un nouvel adversaire pour remettre son titre en jeu. Son choix se portera sur Rocky.
Pete Mitchell, nom de code 'Maverick', est un jeune pilote fougueux, remarquable par son talent comme par son non-respect des ordres. Avec son navigateur Goose, il va s'entraîner à Top Gun, où il va côtoyer l'élite des pilotes, avant de partir sur le terrain. Dans cette école, il va devoir prouver qu'il est le meilleur, en affrontant notamment Iceman, et assumer sa relation avec Charlie, l'un de ses instructeurs.
Ce film a reçu l'exequatur du maître, puisque Romero en est producteur. De plus, il en a confié la réalisation à quelqu'un de confiance, à savoir le génial expert en effets spéciaux sanglants Tom Savini. D'ailleurs, le bonhomme avait auditionné pour faire les effets spéciaux du film d'origine en 1968, mais avait été mobilisé pour partir au Vietnam. Photographe là-bas, il a été marqué par les horribles détails anatomiques qu'il n'a pas pu manquer de voir. Cette expérience l'a influencé pour la création de maquillage et pour filmer la mort. Le critique Robin Wood voyait dans la progression de la trilogie des morts-vivants des références à l'histoire de l'Amérique contemporaine. La Nuit des morts-vivants, chronique de la décomposition familiale, renvoie au malaise engendré par la guerre du Vietnam, Zombie à l'Amérique de Nixon, triomphe de la consommation. Tandis que Le Jour des morts-vivants renvoie à l'ère de Reagan, dont le cinéma se caractérise par un conformisme moral et un certain machisme. Force est d'avouer que le remake réalisé par Tom Savini est dépouillé de cette connotation sociologique et historique. Cela n'en demeure pas moins un film intéressant, Savini réussissant à se démarquer de l'original tout en lui restant fidèle dans l'esprit, ainsi qu'à jouer avec nos propres connaissances du film de 1968 pour mieux nous manipuler
Ben, scénariste raté, est alcoolique. Le jour de son licenciement, il décide de partir pour Las Vegas, où les bars sont ouverts toute la nuit, pour y mourir par l'alcool. Un soir, il rencontre Sera, prostituée victime de son mac, acceptant son destin. Après maintes rencontres, Ben emménage chez Sera, où les deux co-existent, acceptant la vie de chacun, cherchant un équilibre qui jamais ne vient.
New York, années trente. La famille Tempio se réunit pour pleurer un de ses membres, Johnny, qui vient d’être assassiné. Il y a là Ray, le chef du clan, qui n’attend que le moment propice pour venger la mort de son jeune frère. Il y a aussi Chez, l’autre frère, dévoré par une maladie mentale qui le rend incontrôlable. Et puis il y a les femmes, veuves noires à la dignité opaque. Ensemble, tous se souviennent de Johnny. Mais vient l’heure de la vengeance, suivie du cortège de haine et de folie qui l’accompagne.