Dirty Dancing

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Dirty Dancing
États-Unis, 1987
De Emile Ardolino
Scénario : Eleanor Bergstein
Avec : Jennifer Grey, Jerry Orbach, Cynthia Rhodes, Patrick Swayze
Photo : Jeff Jur
Musique : John DeNicola
Durée : 1h36
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Eté 1963. Baby a dix-sept ans et passe ses vacances en famille dans un village de loisirs. Complexée, intelligente et proche de son père, elle ne s'entend guère avec sa sœur aînée, Lisa, superficielle et égoïste. Flânant un soir, elle va découvrir l'univers des danseurs du centre, qui entre eux se laissent aller au "dirty dancing", une danse très sensuelle.

MON COEUR EST A PAPA

Teen-movie phare de la fin des années 80, ce film aux qualités discutables reste néanmoins culte pour toute jeune fille de cette période. En effet, tandis que venait de sortir La Boum 2, où Sophie Marceau mûrissait sérieusement après son rôle de petite collégienne dans le premier opus, on pouvait de nouveau s'identifier pleinement au personnage principal, une jeune fille en passe de devenir une femme. Car Baby a dix-sept ans et en un été, elle va justement devoir se débarrasser du statut que lui confère son surnom (son vrai prénom étant Frances - Frédérique en VF) et acquérir son indépendance en ne restant plus la gentille petite fille à son papa. D'une manière à peine déguisée d'abord (par la danse, qui sinon ne serait qu'un prétexte à l'histoire) puis plus explicitement, tout ceci va surtout s'effectuer par un apprentissage sexuel. Tout va démarrer quand elle va être obligée de remplacer au pied levé, en cachette de ses parents, une danseuse, et de donner un spectacle avec Johnny, un beau gosse rebelle plus âgé qu'elle.

BIG GIRLS DON'T CRY

Tout en entretenant des rapports conflictuels avec Johnny, elle va devoir apprendre à danser, à prendre connaissance de son corps de femme, à se mouvoir avec grâce et non plus comme une enfant, elle va littéralement devenir une femme. Parallèlement, elle va bien évidemment (film romantique oblige) se rapprocher de Johnny et entamer une liaison avec lui : l'initiation sexuelle se fait donc en deux temps, d'abord les préliminaires par le contact langoureux des corps, la danse en sublimation de la sexualité, puis l'acte sexuel lui-même. Son amour pour Johnny va lui valoir l'hostilité de son père, qui va alors s'intéresser pour la première fois à Lisa et son nouveau petit ami, un serveur coureur de jupons et irresponsable. On se rend compte que son père lui-même maintenait cette ambiguïté oedipienne somme toute classique (la mère étant de plus quasi inexistante). Quelques explications et chorégraphies plus tard, tout est bien qui finit bien, le père accepte que sa fille devienne une femme et qu'elle ait trouvé un autre objet d'amour, un qu'elle peut avoir.

DON'T PUT BABY IN A CORNER

Ainsi l'implicite n'est pas vraiment de mise dans ce film classique mais néanmoins à part, cela dit c'est aussi pour cette raison que la midinette qui sommeille en chacune (et chacun?) de nous prend un malin plaisir à regarder encore et encore ce film où non seulement l'héroïne réussit à devenir une danseuse hors pair en un clin d'œil (et quelques efforts, quand même), mais en plus à avoir un happy ending avec son prince (et l'accord de ses parents!); Dirty Dancing n'est donc rien d'autre qu'un conte de fées moderne! De plus, la photographie baigne dans des tons roses très glamour, ainsi que les costumes bien sûr, et la BO nous offre un beau florilège de tubes très sixties (sauf le sirupeux duo Time of My Life composé pour l'occasion et qui maintenant paraît bien fade). Malgré ses défauts, le film est bien loin des banales comédies romantiques actuelles.

par Marlène Weil-Masson

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