Festival de Gerardmer : Zoo

Festival de Gerardmer : Zoo
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Zoo
Suède, 2018
De Antonio Steve Tublén
Scénario : Antonio Steve Tublén
Avec : Edward Speleers, Zoe Tapper
Photo : Anna Patarakina
Musique : Antonio Steve Tublén
Durée : 1h33
Note FilmDeCulte : ****--
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La vie conjugale de Karen et John a volé en éclats le jour où ils ont appris qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants. Ils vivent depuis comme des zombies, emprisonnés dans la routine de leur quotidien et au bord de la rupture. Lorsque le monde est frappé par une pandémie qui transforme la population en morts-vivants, le couple s’enferme à double tour dans leur appartement en attendant les secours. Alors que le monde extérieur s’effondre, la promiscuité va les rapprocher et leur amour perdu renaître…

THE LAST COUPLE ON EARTH

Quand on lit le résumé officiel de Zoo, on est loin d’imaginer où l’on met les pieds. Parce que derrière ses airs de drame, auquel on aurait ajouté une touche fantastique pour donner une fausse originalité, se cache en fait une comédie sentimentale sincère et touchante, avec des personnages attachants, et qui se permet même le luxe de questionner nos habitudes et notre sens du devoir face à la menace. C’est sûr que ça, on ne l’avait pas vu venir ! Sorte de petit héritier de la filmographie d’Alex de la Iglesia, moins hystérique mais tout aussi cynique, Zoo ose la gêne et l’embarras, joue avec la veulerie, les poignards dans le dos et autres coups de pute (tout le passage avec les voisins est un régal de sournoiserie), mais ne perd jamais de vue son objectif premier : raconter une histoire d’amour, celle de Karen et John, qui n’arrivent plus à vivre ensemble mais que la situation va fatalement rapprocher. Ah bah ça ! Même si les monstres ne sont ici qu’un prétexte et en aucun cas le moteur de l’intrigue, rien de tel qu’une bonne petite pandémie pour reconsolider des liens que l’on croyait élimés et repartir sur de bases saines ! C’est là toute la force du film de Tublén : jongler avec les ambiances tout en parvenant à nous émouvoir dans un contexte qui, de prime abord, n’était pas le plus adéquat. Car ce couple, on y croit. Cette histoire d’amour, on a envie de la voir renaître. Et le chemin qu’on nous donne à parcourir aux côtés des deux héros, on a envie de le suivre jusqu’aux derniers mètres, malgré les différentes embûches qu’ils pourraient rencontrer. Savamment caustique et profondément émouvant, ce huis-clos en territoire zombie, dont l’issue est loin d’être courue d’avance, emporte donc la pleine adhésion et offre une alternative sensible à ceux qui auraient envie d’aller faire un tour au-delà des balises souvent trop conventionnelles du film de mort-vivant.

par Christophe Chenallet

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