Wonderful Days

Wonderful Days
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Wonderful Days
Corée du Sud, 2004
De Kim Moon-Saeng
Scénario : Park Jun-Yong, Kim Moon-Saeng
Avec : Wu Hee-Jin, Chung Joon-Ho
Photo : Lee Sun-Kwan
Musique : Won II
Durée : 1h27
Sortie : 16/06/2004
Note FilmDeCulte : ***---
  • Wonderful Days
  • Wonderful Days
  • Wonderful Days
  • Wonderful Days
  • Wonderful Days
  • Wonderful Days
  • Wonderful Days

2142, post-cataclysme écologique. Les survivants ont trouvé refuge dans la ville d’Ecoban qui tire son énergie de la pollution environnante et la recycle en technologies de pointe. Ses nababs se préparent à asservir une cité rivale, Marr, peuplée de vagabonds et de rebelles. Un homme masqué tente de dynamiter la forteresse.

wonderful days trailerenvoyé par pixeltoo. -

SOUS VIDE

A peine a-t-il ajusté ses boulons rutilants que Wonderful Days tousse déjà bruyamment du moteur. Grand Prix Anim’Arts du Festival de Gérardmer 2004, ce premier décollage risque-tout souffre des séquelles du film-somme, qui n’est jamais loin de flirter avec le trop-plein assommant. Même si ces impétuosités font déferler un torrent de candeur et d’enthousiasme, Wonderful Days découvre un ventre mou là où les yeux écarquillés s’attendent à des pectoraux plus saillants. Ecoban, ses ponts et chaussées, ses plate-formes et ses cylindres digitaux témoignent d’une éminente maîtrise plastique. Kim Moon-Saeng, l’ancien publicitaire, a eu entre les mains les moyens de ses ambitions. Surtout connue pour la sous-traitance anonyme (colis recommandés en provenance du Japon et des Etats-Unis), l’animation coréenne n’a pas à rougir de ses balbutiements sur grand écran. Kim détaille les volumes, sonde les épaisseurs et supervise d’une main experte les filtres de lumière. Mais ses embardées grandiloquentes ne cassent jamais la sphère suffocante du maniérisme. Wonderful Days se perd en babillages adolescents autour de rivalités confuses et d’actes de bravoure isolés. L’intrigue s’est goinfrée de vingt ans d’animation nippone et louche à loisir sur Akira, Ghost in the Shell et Memories. L’austérité du plan de bataille se mue in extremis en romantisme échevelé et se conclut sur une transe lyrique inespérée – clé de voûte qui ne le sauvera pourtant pas de la paralysie générale. Effronté mais sans excès, Wonderful Days s’affirme comme un beau précis architectural, strié de récipients fantômes en attente d’un combustible plus radical.

par Danielle Chou

En savoir plus

Diplômé des Beaux-Arts, Kim Moon-Saeng s’est spécialisé dans le design tridimensionnel et l’art industriel, qu’il met en pratique depuis plus de quinze ans dans des spots publicitaires. Durant cette formation, il s’intéresse à l’animation sous toutes ses formes (2D, 3D, pâte à modeler, maquettes et collages) et reçoit ses premiers lauriers. Avant d’envisager une suite à Wonderful Days, Kim prépare un film d’arts martiaux en prises de vues réelles, sur fond d’images de synthèse.

Won II a été le compositeur de Hong Sang-Soo (La Vierge mise à nue par ses prétendants, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits) et de Lee Kwang-Mo (Spring in My Hometown). Pour Wonderful Days, Won a fait appel à l’orchestre symphonique de Prague. En plus d’une voix, le jeune comédien Yu Ji-Tae est désormais un visage connu. Deux fois présent à Cannes cette année, il est à l’affiche d’Old Boy et de La Femme est l’avenir de l’homme.

Quelques liens :

Commentaires

Partenaires