Winnie l’ourson et l’éfélant

Winnie l’ourson et l’éfélant
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Winnie l’ourson et l’éfélant
Pooh's Heffalump Movie
États-Unis, 2005
De Frank Nissen
Scénario : Brian Hohlfeld, Evan Spiliotopoulos
Durée : 1h06
Sortie : 13/04/2005
Note FilmDeCulte : ****--

Panique dans la Forêt des Rêves Bleus: Winnie et ses amis sont terrorisés par des bruits étranges venant du bois voisin, et qui ne peuvent être l’œuvre que d’un éfélant. La petite troupe s’en va capturer l’affreuse créature.

TOUT EST BON DANS LE COCHON

Deux ans après Les Aventures de Porcinet, rien n’a changé dans la Forêt des Rêves bleus. Ce matin-là, Winnie se roule voluptueusement dans ses songes gémissants de miel, tandis que Coco Lapin porte sa chemise de nuit rose et ses coquets bigoudis. Mais alors que le précédent épisode contait le coming out difficile du fragile Porcinet, celui-ci se veut plus décomplexé, et s’attache à l’éveil de Petit Gourou, qui ne rêve que d’une chose: attraper un éfélant. Le mignon n’en peut plus, et effectue sur son lit toutes les galipettes possibles sous les yeux de sa maman protectrice qui lui explique qu’il aura bien le temps. Gourou n’en a cure, et ainsi débute la chasse à cette créature "à la queue pointue, qu’il faut surprendre par derrière". A la façon d’un Shyamalan qui orchestre le règne de la peur dans Le Village, Winnie l’ourson et l’éfélant peint la crainte de l’étranger, en même temps que la fascination qu’il exerce. La bête obsède Gourou, mais également ses amis qui le voient partout ("Je vois une queue" déclare Winnie, jamais le dernier à avoir du miel plein la bouche). La réalité est plus romantique (une vue subjective de l’éfélant sur Petit Gourou qui se penche au bord de la rivière, tandis que, poésie de l’image, la sacoche du jeune marsupial s’ouvre au premier plan et laisse s’échapper quelques gourmandises), avant que les deux amis ne se souillent pour mieux prendre des bains ensemble, l’éfélant se laissant aller à quelques confessions ("J’aurais aimé avoir une queue fourchue") tandis que Petit Gourou n’en fait qu’à sa tête ("Attrape-moi!"). On est loin des manières du début où Petit Gourou craignait un bois pas aussi accueillant qu’"ici" - se cachant derrière le fessu de Winnie. Ce dernier aura pourtant la juste conclusion de cette très jolie aventure enlevée et colorée: l’éfélant "est comme nous tous, il aime le miel".

par Nicolas Bardot

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