Festival Kinotayo: When I Kill Myself

Festival Kinotayo: When I Kill Myself
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When I Kill Myself
Switch wo osu toki
Japon, 2011
De Ryo Nakajima
Scénario : Takaya Okamoto
Avec : Keisuke Koide
Photo : Masami Inomoto
Musique : Yukio Kondô, Kana Konishi
Durée : 1h50
Note FilmDeCulte : *-----
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Pour faire face à l’accroissement alarmant du nombre de suicides des jeunes, le gouvernement japonais met en place un projet visant à comprendre ce qui les pousse à ce geste. Des enfants sont choisis pour servir de cobayes, se faisant implanter un explosif dans le cœur. Placés sous surveillance, ils disposent d’un bouton qui leur permet de déclencher l’explosif à tout moment. Quinze ans plus tard, seuls six cobayes ont choisi de rester en vie. Un jour, un agent du gouvernement est transféré comme gardien dans l’établissement où ils sont enfermés. Très vite, celui-ci se lie d’amitié avec eux. Mais bientôt, les cobayes commencent à se donner la mort les uns après les autres.

SI TU MEURS, JE TE TUE

Dire que When I Kill Myself est à se pendre tient peut-être de la pirouette, mais le ratage du nouveau film de Ryo Nakajima nous semble en tout cas intégral. When I Kill Myself traite d'un sujet délicat (le suicide chez les adolescents) et son point de départ gonflé rappelle celui de Battle Royale de Kinji Fukasaku. La comparaison s'arrête là. Le long métrage est plombé dès le départ par un choix scénaristique débile (observons ce qui pousse des jeunes ados à se suicider... en les isolant de tout et en les enfermant dans un cachot) et torpillé par la catastrophe absolue d'un casting jeune et joli qui aurait certainement été plus à sa place dans une pub pour du gloss ou des glaces à la fraise que dans un drame sur le suicide. De son sujet fort, Nakajima ne fait rien. When I Kill Myself oppose mollement des bureaucrates méchants dont la seule épaisseur dramatique est d'être méchant au téléphone, ou méchant au talkie-walkie, face à des ectoplasmes de jeunes même pas écrits, dont une insupportable adolescente super kawaii qui redécouvre la beauté de la vie en jouant du xylophone. Cerise sur le gâteau, on aura du mal à trouver image plus plate cette année au cinéma. Pour un point de vue sociétal ou ne serait-ce que pour une vraie proposition de cinéma, on repassera.

par Nicolas Bardot

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