La Vie sans principe

La Vie sans principe
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Vie sans principe (La)
Life Without Principle
Hong Kong, 2011
De Johnnie To
Durée : 1h46
Sortie : 18/07/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Teresa, employée de banque ordinaire, incite ses clients à faire des investissements risqués pour remplir ses objectifs financiers. Panther, escroc à la petite semaine, plonge dans le monde de la spéculation boursière dans l’espoir de gagner facilement de l'argent pour payer la caution d’un de ses amis qui rencontre quelques soucis avec la justice. Enfin, l’inspecteur Cheung est un flic honnête. Jusque-là satisfait de son modeste train de vie, il a tout à coup un besoin d’argent criant lorsque sa femme verse un acompte pour acheter un appartement luxueux au-dessus de leurs moyens. Tout sépare ces trois personnages jusqu’à ce que leur rapport à l’argent – et un mystérieux sac contenant cinq millions de dollars volés – les poussent à prendre des décisions cruciales malgré leurs cas de conscience. Trois vies bouleversées par le monde turbulent de Hong Kong, en plein marasme économique et financier.

SANS FOI NI LOI

Lors de la présentation de La Vie sans principe au Festival Paris Cinéma, le réalisateur hongkongais Johnnie To a indiqué qu'après avoir tourné Vengeance (avec Johnny Hallyday et Sylvie Testud), il avait envie de lâcher le flingue. C'est en effet vers une tout autre brutalité que To se tourne avec La Vie sans principe, qui fait suite dans la filmographie du cinéaste à la comédie romantique inédite chez nous Don't Go Breaking My Heart. Presque sans armes mais pas sans violence, La Vie sans principe observe les conséquences de la crise financière sur quelques personnages à Hong Kong: une petite employée de banque, un escroc hurluberlu et un couple moyen qui cherche à s'installer. To a promis un film bavard, il l'est. Les premières scènes de La Vie sans principe tirent vers la comédie absurde lorsque Teresa incite ses clients largués à investir dans dans des pochettes surprises. Mais peu à peu, la logorrhée devient un frein, jusqu'à une dernière partie de film difficilement compréhensible. Les différents segments s'essoufflent plus qu'ils ne se renforcent, malgré la mise en scène fluide du réalisateur, la précision de son cadre, la façon dont il encastre ses personnages-victimes dans un décor trop grand pour eux. Sans s'attendre aux fantaisies pétaradantes à la Heroic Trio ou aux grandiloquences à armes à feu de Fulltime Killer, cette Vie sans principe, soignée et honorable, reste un spectacle plutôt frustrant et décousu.

par Nicolas Bardot

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