La Vérité si je mens 3

La Vérité si je mens 3
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Vérité si je mens 3 (La)
France, 2011
De Thomas Gilou
Scénario : Gérard Bitton, Michel Munz
Avec : Richard Anconina, Vincent Elbaz, José Garcia, Gilbert Melki, Bruno Solo
Photo : Robert Alazraki
Musique : Hervé Rakotofiringa
Durée : 1h59
Sortie : 01/02/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Eddie, Dov, Yvan et les autres… Nos chaleureux amis ont migré du Sentier moribond à la banlieue florissante d’Aubervilliers… Là même où les vieux entrepreneurs juifs ont laissé le terrain à de jeunes grossistes chinois courageux et dynamiques… La petite bande est toujours aussi soudée, solidaire que lors des épisodes précédents, et la vie suit son cours, au gré des petits évènements familiaux et des affaires. Dov semble toujours frivole, Eddie entreprenant, Yvan transi, Karine désinvolte, Sandra résolue, Chochana naïve, Serge irresponsable et mythomane. Quant à Patrick, il est amoureux et l’heureuse élue est loin d’être facile d’accès. Tout irait pour le mieux jusqu’à ce qu’un vent mauvais apporte son lot d’adversité compromettant sérieusement la cohésion du groupe. Succomberont-ils sous l’orage à la zizanie, ou bien, une fois de plus, à force d’entraide, de ruses et d’habileté, triompheront-ils de la crise avec panache ?

TOUT FEUJ TOUT FLAMME

Réussir le troisième volet d'une franchise est déjà une gageure en soi mais ici, l'exercice est d'autant plus périlleux étant donné que douze ans séparent ce film de son prédécesseur et rares sont les suites tardives ayant su satisfaire tout le monde. Les précédentes tentatives françaises que sont Ripoux 3 et Les Bronzés 3 l'ont bien prouvé. Cela dit, le deuxième chapitre de cette série qui n'en demandait pas tant avait su s'avérer supérieure à l’œuvre séminale en s'éloignant de sa formule éculée - le poisson hors de l'eau, le héros qui prétend être un autre - pour se contenter d'utiliser les mêmes personnages attachants dans des intrigues-prétextes à enquiller les saynètes déconnectées de la trame principale. La licence avait donc su se renouveler plutôt que de proposer la même chose. Si La Vérité si je mens! 3 calque son récit sur celui du second (le coup fourré, le deal en or, le retournement), il parvient tout de même à offrir plusieurs séquences amusantes. A trop vouloir créer de sous-intrigues, le scénario se fait forcément inégal. Certains faux quiproquos puent un peu la naphtaline (l'amnésie passagère d'Enrico Macias, l'amourette de Léa Drucker) et le développement des personnages secondaires est parfois fonctionnel et inintéressant (Amira Casar qui reprend ses études). Le film n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se concentre sur la bande de potes et se laisse porter par la camaraderie entre les acteurs et les personnages. Une fois de plus, Garcia mène la danse, Gilbert Melki et Bruno Solo sont corrects, Vincent Elbaz cachetonne, et Richard Anconina est toujours aussi mauvais. Tout seul, personne ne fait d'étincelles, mais ensemble, ils confèrent instantanément au film un quota sympathie non négligeable. Ainsi, les meilleures scènes resteront celles où les protagonistes charrient Garcia et non celles, faciles et racistes, qui voient des Chinois faire du kung fu et manger des vers ou des singes. Un film imparfait donc mais avec lequel on s'avoue toutefois relativement indulgents parce qu'il ne se prend pas au sérieux. Donnant le ton dès son générique - parodiant encore une fois ceux de James Bond - La Vérité si je mens! 3 cherche avant tout à faire plaisir au spectateur, quitte à multiplier les cameos improbables (de Dany Brillant à Michel Cymès en passant par Max Boublil). Et contrairement aux films de Claude Zidi et Patrice Leconte cités plus haut, ici on n'a pas l'impression qu'on se fout ouvertement de notre gueule.

par Robert Hospyan

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