Venom

Venom
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Venom
États-Unis, 2018
De Ruben Fleischer
Scénario : Jeff Pinkner, Scott Rosenberg
Avec : Riz Ahmed, Tom Hardy, Michelle Williams
Photo : Matthew Libatique
Musique : Ludwig Goransson
Durée : 1h52
Sortie : 10/10/2018
Note FilmDeCulte : *-----
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Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom.

NOIR C’EST NOIR, IL N’Y A PLUS D’ESPOIR

Déjà maltraité par un Sam Raimi qui n’avait pas envie de composer avec lui il y a 11 ans, Venom, cet antihéros pourtant si cinégénique, n’aura pas suffisamment de son aura pour sauver quoique ce soit dans cette bouillie visuelle que viennent de nous jeter à la gueule Sony/Columbia (qui font comme ils peuvent pour ramasser les miettes de Marvel) et un Ruben Fleischer (Bienvenue à Zombieland, Gangster squad) n’ayant peut-être pas les épaules (les coudées franches ?) pour gérer un tel personnage. D’autant que les scénaristes eux aussi n’y sont pas allés de mains mortes avec le traitement du perso limité à un simple ersatz de sidekick comique et gentiment désinvolte qui veut « manger des gens et des chiens ». Oui oui des chiens ! C’est sûr qu’avec autant d’irrévérence, Sony/Columbia espère tenir entre les mains son propre Deadpool. Mais en lieu et place du super-héros rouge et noir à la gâchette facile et aux blagues douteuses, on récolte plutôt un vague cousin de The Mask, tant tout ce que l’on nous donne à manger tire vers le cartoon pour ados en mal d’humour grossier. Alors si en plus on nous met dans le même sac les sempiternels raccourcis facile et un lot de descriptions faites à la truelle (franchement, en 2018, écrire des personnages comme ceux de Riz Ahmed et Michelle Williams est une honte), il ne faut pas s’étonner de se retrouver avec un produit indigérable. Reste peut-être un Tom Hardy, qui fait comme il peut pour gérer la galère dans laquelle il s’est embarqué, à se mettre sous la dent. Mais ça ne suffit clairement pas à sauver l’affaire. Alors bien sûr il y a ces fameuses 40 minutes coupées au montages, 40 minutes qui selon beaucoup trop de personnes impliqués dans le projet, permettront de rehausser le film lorsque celui-ci sortira en DVD/Blu-Ray/VOD en version uncut. Mais stop. Même si les promesses de monts et merveilles peuvent éventuellement mettre le doute, le mal est fait, la base est souillée et l’envie de se replonger dans cet univers raté n’existe plus. A jeter donc au fond du lac aux côtés des adaptations de comics les plus pénibles comme Catwoman, Elektra ou encore Green Lantern, en espérant que son cadavre ne remonte pas à la surface, même si on sait que la maison mère prépare déjà la suite avec un Carnage qui sera lui aussi édulcoré à souhait afin de voler quelques deniers supplémentaires à une audience qui continue malheureusement de leur donner raison aux vues des recettes engrangées.

par Christophe Chenallet

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