Un garçon fragile - Le Projet Frankenstein

Un garçon fragile - Le Projet Frankenstein
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Un garçon fragile - Le Projet Frankenstein
Szelíd teremtés - A Frankenstein-terv
Hongrie, 2010
De Kornél Mundruczó
Scénario : Yvette Biro, Kornél Mundruczó
Avec : Rudolf Frecska, Kornél Mundruczó
Photo : Mátyás Erdély
Durée : 1h45
Note FilmDeCulte : **----
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Il y a longtemps, un jeune homme a engendré un enfant sans jamais savoir ce qu'il est devenu. A 17 ans, son fils, Rudi, revient en espérant retrouver sa famille après une enfance passée dans une institution. Il espère trouver chez sa mère reconnaissance et affection, et surtout connaître l'identité de son père, mais il constate qu'il n'est pas le bienvenu. Presque par hasard, Rudi se retrouve dans un casting. Le réalisateur du film est fasciné par son innocence et pense avoir trouvé son acteur principal. Mais un évènement terrible met bientôt fin aux bonnes intentions de Rudi. Il devient un tueur poursuivi, et le réalisateur se rend compte que ce garçon étrange et silencieux est son fils, un monstre qu'il a lui-même crée. Son seul choix est maintenant d'accompagner le destin brutal de son fils dans une recherche commune de la rédemption.

PAPA, C'EST QUELQU'UN POUR TOI

Le Hongrois Kornel Mundruczo avait laissé un bon souvenir avec son très beau Delta, film injustement oublié au palmarès cannois en 2008 et qui a fait de lui l'un des chefs de file du nouveau cinéma hongrois, aux côtés d'Agnes Kocsis (Fresh Air, Adrienn Pal) ou Benedek Fliegauf (Milky Way). Le voici de retour avec Un garçon fragile - Le Projet Frankenstein. Pour rattraper l'oubli d'il y a 2 ans? Peu probable. Plombé par un scénario à dormir debout, étouffé par son mutisme acharné (le Frankenstein de Mundruczo est aussi peu bavard que celui de James Whale, très expressif du front - mais moins impressionnant), Un garçon fragile, adaptation très lointaine de Mary Shelley, assomme là où justement la simplicité du récit de Delta faisait aussi la beauté. Un boulet qui fige et glace le film, malgré la mise en scène du Hongrois qui élève cette histoire de "monstre" en quête de père, lors d'une mise à mort qui rappelle (en mode mineur) le morceau de bravoure de Caché, ou lorsque ledit monstre est dissimulé par quelques bien jolis flocons de neige. Mais au milieu de tout ça, on ouvre des boites de conserve dans des appartements délabrés, on se regarde fixement, et, à l'image du dénouement en queue de poisson, on attend.

par Nicolas Bardot

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Un garçon fragile - Le Projet Frankenstein fait partie de la sélection officielle en compétition du Festival de Cannes 2010.

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