Un été brûlant

Un été brûlant
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Un été brûlant
France, 2011
De Philippe Garrel
Scénario : Marc Cholodenko, Philippe Garrel
Avec : Monica Bellucci, Louis Garrel, Céline Sallette
Photo : Willy Kurant
Sortie : 28/09/2011
Note FilmDeCulte : ****--
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Paul rencontre Frédéric par un ami commun. Frédéric est peintre. Il vit avec Angèle, une actrice qui fait du cinéma en Italie. Pour vivre en attendant d’être acteur, Paul fait de la figuration. Sur un plateau, Paul rencontre Elisabeth qui est aussi figurante. Ils tombent amoureux. Frédéric invite Paul et Elizabeth à Rome.

LES POSSÉDÉS

Obsessionnel, le nouveau long métrage de Philippe Garrel l'est doublement: obsessionnel comme une nouvelle exploration de son cinéma et de ses figures, mais aussi parce que cet Été brûlant est le récit d'une obsession, d'une possession même, comme si le parfum fantastique de sa splendide Frontière de l’aube s’invitait à nouveau tandis que le fantôme romain du Mépris flotte sur le récit. L’argument de Un été brûlant est minimal : Frédéric (Louis Garrel, éternellement bredouillant) aime Angèle (Monica Bellucci dans une de ses meilleures interprétations) et pense la perdre. Un été brûlant est fait de visions, fantasmes et décalages qui pourraient laisser penser que l’essentiel est mental, projection, ennemis d’une passion prête à voler en éclats.

A un moment du film, l’image de Frédéric auprès d’une prostituée est insérée comme une illustration des propos d’Angèle. Voit-on ce qui se passe réellement ou ce qu’elle imagine ? Plus tard, une longue scène musicale, une danse d’Angèle et de son futur amant, s’invite comme un interlude onirique. La frontière dans Un été brûlant reste toujours floue, comme les incertitudes des personnages. Tout se consume. La passion par la raison, le réel par le cinéma, et inversement. Frédéric ne vit que d’art mais habite une Rome dont les splendeurs sont mortes. Et une bile noire semble inonder ses rues… Parfois agaçant (les considérations sur l’art et la politique donnent l’impression d’écouter un ado de 16 ans), Un été brûlant s'embrase grâce au sens de la tragédie, à fleur de peau, de son auteur.

par Nicolas Bardot

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