Un crime

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Un crime
A Crime
États-Unis, 2005
De Manuel Pradal
Scénario : Tonino Benacquista, Manuel Pradal
Avec : Emmanuelle Béart, Kim Director, Joe Grifasi, Harvey Keitel, Lily Rabe, Norman Reedus
Photo : Yorgos Arvanitis
Musique : Theodore Shapiro
Durée : 1h46
Sortie : 11/10/2006
Note FilmDeCulte : **----
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La vie de Vincent ne reprendra que lorsqu'il aura retrouvé le meurtrier de sa femme. Sa voisine, Alice, est persuadée qu'elle le rendrait heureux. Alors elle décide de fabriquer un coupable, pour que Vincent se venge et tourne la page. Mais le coupable idéal n'existe pas... Le crime parfait non plus.

UN CRIMEenvoyé par Biosstars

LE DIABLE S’HABILLE EN PRADAL

Un crime, le troisième long métrage de Manuel Pradal (Marie Baie des Anges, 1998) s'inscrit dans la veine de ces films noirs new-yorkais au caractère brut de décoffrage, qui se veulent à la fois violents mais tout autant lancinants, avec de longues séquences nocturnes, des bars enfumés, des temporalités épanouies, des cadres à la limite du contemplatif et les inévitables taxis. Ici, le casting permet une belle et inédite rencontre entre la tendre brute Harvey Keitel et la troublante Emmanuelle Béart, mais vient malheureusement se heurter à un mur assez conséquent: un scénario d'une rare banalité. Car si le film aimerait se traîner dans l’ombre de son père spirituel Taxi Driver, il ne devient, en fait, que son fantôme, sorte d’enveloppe corporelle attirante mais remplie d’un vide à la limite de l’intrigant. On espérait mieux de cette collaboration entre Pradal et Benaquista que ce polar mou interlope avec femme fatale et morale sauvée in-extremis. Alors certes, le film n’est pas dénué de qualités formelles, mais il ne parvient jamais à égaler les policiers nerveux américains des années 70 auquel il rend pourtant hommage. Rendons tout de même grâce à Emmanuelle Béart qui nous offre la possibilité d’observer une nouvelle fois son corps sculptural lors d’une "chevauchée fantastique", scène qui, l’espace d’un instant, possède le mérite de ressusciter quelque peu l’intérêt du spectateur trop bien calé dans son fauteuil.

par Christophe Chenallet

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