Troll Hunter

Troll Hunter
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Troll Hunter
Trolljegeren
Norvège, 2010
De André Ovredal
Scénario : André Ovredal
Avec : Otto Jespersen
Photo : Hallvard Braein
Musique : Johan Husvik
Durée : 1h43
Sortie : 27/07/2011
Note FilmDeCulte : *****-
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Armés d'une caméra vidéo, un groupe d'étudiants norvégiens se lancent à la recherche de mystérieuses créatures qui sèment la pagaille dans la région. Durant leur traque, ils vont découvrir un mystérieux braconnier surnommé le "chasseur de Trolls"...

LES REBELLES DE LA FORET

Ces dernières années, le cinéma fantastique a trouvé dans le sous-genre du faux-documentaire un vecteur presque idéal pour faire débouler le surnaturel dans la réalité la plus concrète. Le projet Blair Witch, Rec, Cloverfield… toute cette catégorie de films tournés en caméra subjective a également mis les nouvelles technologies au service d’une nouvelle implication du spectateur. Troll Hunter, faux doc sur le mode « tout le monde a disparu mais on a retrouvé ce qu’ils ont filmé » fait partie de cette famille, et n’a aucunement à souffrir de ses imposants prédécesseurs. Bien au contraire, et c’est la première bonne surprise du film, il n’a aucun mal à se distinguer et à tirer son épingle du jeu. Tout d'abord en n'ayant pas peur de voir grand : c'est à dire en privilégiant peu à peu le spectaculaire frontal plutôt que le hors-champ fantasmé, la confrontation primale plutôt que la simple paranoïa. Ces gens partis enquêté sur les trolls sont-ils fous ? Va-t-on vraiment voir des trolls ? Est-on censés y croire ? Le film joue habilement sur ces questions en en faisant celles des personnages eux-mêmes, le transformant ainsi en vrai jeu de piste.

Mais là où Troll Hunter devient encore plus singulier, c’est grâce à son aisance impressionnante dans la variété des registres abordés. Si l'ironie potache qui caractérise le début du film (lorsqu'il s'évertue à traiter son abracadabrantesque sujet avec un indéboulonnable sérieux de reportage télé) peut apparaitre un temps comme une possible limite au long-métrage, il n'a aucun mal à dépasser de manière inattendue le simple cadre de la blague, et à prendre le spectateur de court. L'une des qualités les plus frappantes de Troll Hunter est en effet de passer avec la plus grande fluidité de scènes aux détails hilarants à de vraies scènes de pure fascination, sans jamais que les unes ou les autres ne souffrent de ce va-et-vient. A l'image des trolls eux-mêmes, tantôt risibles et tantôt monstrueux, le film échappe beaucoup plus que prévu à la classification, et se termine, lors d'un gigantesque finale, qui se regarde bouche bée, dans une tension et une classe qu'on était loin d'avoir anticipées.

par Gregory Coutaut

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