Tout pour plaire

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Juliette, Florence et Marie sont trois amies d’enfance qui, à 35 ans, ne sont toujours pas accomplies dans leur vie amoureuse et/ou professionnelle. Trouver un petit ami, en garder un autre, gérer un mari, s’assurer d’avoir un revenu confortable, voilà leurs préoccupations quotidiennes…

PSYCHO-TEST: QUELLE GRELUCHE ETES-VOUS?

Cas d’école: la totalité du scénario de Tout pour plaire s’est glissée dans son affiche. Saurez-vous la retrouver? Couleurs printanières de saison, chic citadin blonde-brune-châtain, sourires cloués au visage… Mais d’où tombe donc ce rayon de joie guillerette? Du sacro-saint sac cartonné bien sûr, dont les joies bariolées mettent des couleurs aux pommettes, Mesdames, et font de vos belles plantes des femmes comblées, Messieurs. Trois femmes et trois caractères. Rien de caricatural, bien sûr: l’une est publicitaire, CSP++, mais n’aime plus son mari, qui la trompe; l’autre est avocate, débutante mais gouailleuse, jette l’argent par les fenêtres, et rêve que son banquier lui offre une CB avec des fleurs; la dernière est blonde, ce qui fait d’elle une naïve un peu bêtasse, fâchée que son mari ne rapporte pas d’argent. Car dans le monde tel que dépeint par Cécile Telerman, aucun rapport, même amoureux, ne s’envisage autrement qu’en un libéralisme vaudevillesque. Et tant pis si cela signifie de mépriser autrui et de ne vivre/draguer/baiser qu’intéressé. Le dédouanage moral existe pourtant, incarné tantôt dans un patron à la mèche hitlérienne surnommé Caligula (jugez plutôt la finesse), tantôt dans une escapade hors mariage dans le contre-jour d’une plage crépusculaire. Evidemment, ces grossiers détours ne trompent personne, et Telerman, dès le dossier de presse, se trahit, citant d’abord Cukor, Wilder, Allen, Sautet et Jaoui au rayon références, rien que ça, pour finalement se reconnaître plus ouvertement chez Marc Esposito (Le Cœur des hommes) ou Valérie Guignabodet (Mariages!). Quant à la référence originelle, Sex and the City, qu’on a pris l’habitude de craindre dès que brandie, inutile de dire que cette vaine comédie, jamais drôle, cent fois vue, stupide et inoffensive, ne saurait lui arriver aux talons – qu’elle porte hauts.

par Guillaume Massart

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