Touristes

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Touristes
Sightseers
Royaume-Uni, 2012
De Ben Wheatley
Durée : 1h29
Sortie : 26/12/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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Tina a toujours mené une vie paisible et bien rangée, protégée par une mère possessive et très envahissante. Pour leurs premières vacances en amoureux, Chris décide de lui faire découvrir l’Angleterre à bord de sa caravane. Un vrai dépaysement pour Tina. Mais très vite, ces "vacances de rêve" dégénèrent: touristes négligents, ados bruyants et campings réservés vont rapidement mettre en pièces le rêve de Chris et de tous ceux qui se trouveront sur son chemin…

AFFREUX SALES ET MÉCHANTS

Touristes, nouveau long métrage du Britannique Ben Wheatley, semble avoir été fait en réaction à son précédent film, le brillant Kill List (en salles en France le 11 juillet). Là où ce dernier était un méticuleux et déroutant enchevêtrement de genres, labyrinthe tout en ruptures de tons, Touristes trace droit devant, fait épuré et concis, comme un exutoire simple et funky après l'architecture plus complexe de Kill List. Quitte à être plus brouillon, plus facile, car lancé à tout berzingue, Touristes est brut de décoffrage, porté par cette énergie aussi ludique que nihiliste. S'il y a bien une chose que Kill List et Touristes ont en commun, c'est leur méchanceté. En creux dans Kill..., revendiquée dans Touristes.

Le film s'ouvre par un râle de douleur qui finit par recouvrir le générique de début. Un long râle pathétique qu'on pourrait d'ailleurs entendre pendant tout ce long métrage, joyeux jeu de massacre et boule de bowling lancée dans les quilles du mauvais goût, au royaume des bibelots horribles, des fans de chiens et des belles-mères monstrueuses. Il n'y a aucune trace de subtilité dans le film, hormis peut-être quelques plans d'une nature crépusculaire comme on pouvait en retrouver dans Kill List. Car c'est à une autre apocalypse qu'on assiste ici: celle d'un couple médiocre dont on se moque avec une grande franchise, deux personnages chahutés dans le flipper de leur propre bêtise. Bêtes et méchants. Wheatley confirme ici tout son mordant.

par Nicolas Bardot

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