Tolérance Zero

Tolérance Zero
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Tolérance Zero
Walking Tall
États-Unis, 2004
De Kevin Bray
Scénario : Channing Gibson, David Klass, Brian Koppelman, David Levien
Avec : John Beasley, Johnny Knoxville, Neal McDonough, Barbara Tarbuck, Kristen Wilson
Durée : 1h26
Sortie : 07/07/2004
Note FilmDeCulte : ****--

Lorsqu'il rentre dans le patelin où il a grandi, Chris Vaughn, ex-sergent, découvre une ville rongée par la corruption. Il décide alors de redresser les torts.

DU ROC AU BOIS: DWAYNE JOHNSON, FORCE DE LA NATURE

Inspiré d'une histoire vraie? Pourquoi pas. The Rock réglant les comptes à coups de parpaing? Là on achète! Une fois que l'on a saisi le seul véritable intérêt de l'entreprise, le spectacle offert par Dwayne "The Rock" Johnson lorsqu'il se met à latter des gonzes à tout bout de champ, cela suffit pour passer outre un fond à tendance réac (le héros de la ville, déçu par la présence d'un sex-shop, est élu shérif par le peuple pour faire fermer le casino, faire rouvrir l'usine, récupérer sa copine et la faire démissionner de son boulot de strip-teaseuse dans ledit casino) et un scénario fort basique. En réalité, c'est peut-être même là que réside l'atout principal de Tolérance Zéro. Avec ce footballeur vedette, devenu soldat, puis homme de loi, The Rock s'impose en digne hériter de la figure républicaine incarnée par Arnold Schwarzenegger il y a presque vingt ans dans Commando. A vrai dire, le film de Kevin Bray (réalisateur de Chasseur de primes, sorti directement en vidéo en France) s'inscrit dans la droite lignée des fleurons musclés des années 80, avec sa ligne directrice primaire, ses bastons décomplexées et son plan de seins gratuit (ici remplacé par deux longues scènes de poupée en sous-vêtements). Cependant, sans aspirer à des ambitions (certes modérées) telles que celles du Roi Scorpion, Tolérance Zéro se hisse au-dessus du précédent véhicule pro-catcheur reconverti, Bienvenue dans la jungle, avec une écriture carrée et une forme agrémentée même de quelques bonnes idées de mise en scène. Le résultat, une œuvre pas fine pour un sou mais sans prétention, est très honnête. On ne saura bouder son plaisir. D'autant plus que c'est encore une fois un festival de tatanne jubilatoire que nous offre notre nouvelle masse préférée, qui voit également ici l'occasion d'étoffer quelque peu son jeu d'acteur. Avec son bout de bois et son 4X4 (que les fans rebaptisent déjà "Rockmobile"), The Rock prend des allures de super-héros de l'Amérique profonde. C'est beau.

par Robert Hospyan

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