Deauville Asia: Toilet Blues
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Anjani s’enfuit du foyer familial le jour où elle est accusée d’avoir commis un acte obscène avec ses amis du sexe opposé. Elle décide d’accompagner Anggalih, son amour platonique depuis le collège, qui est en route pour rejoindre une communauté catholique où il doit rentrer dans les ordres et devenir prêtre. Ce voyage ne sera pas seulement l’occasion pour Anggalih de questionner sa vocation, mais également le moyen pour les deux d’échapper à leur vie toute tracée…
LA FORÊT DES RÊVES BLEUS
On n’a rien contre un peu de minimalisme contemplatif, des dialogues articulés en très lents travellings, une balade hardcore dans la jungle. Surtout quand l’Indonésien Dirmawan Hatta trouble sa ligne narrative épurée par un flashback ou un fantasme insérés de manière quasi-invisible en un flux mystérieux entre aujourd’hui, hier et ailleurs. Mais on fait davantage la grimace devant ce premier long métrage par ailleurs pas désagréable du tout à voir, mais qui peine à aller quelque part. La coquetterie alanguie de Toilet Blues flirte avec une certaine caricature de cinéma d’auteur d’Asie du sud-est lorsque l’héroïne à coiffure de hipster joue une mélodie molle au clavier-kazoo lors d’un long plan un peu embarrassant. Tout cela est aussi joli qu’anecdotique.
