The Greatest Showman

The Greatest Showman
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The Greatest Showman
États-Unis, 2018
De Michael Gracey
Scénario : Jenny Bicks, Bill Condon
Avec : Zac Efron, Rebecca Ferguson, Hugh Jackman, Michelle Williams
Photo : Seamus McGarvey
Musique : John Debney, Joseph Trapanese
Durée : 1h45
Sortie : 24/01/2018
Note FilmDeCulte : ***---
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L’histoire de P.T Barnum, un visionnaire parti de rien pour créer un spectacle devenu un phénomène planétaire.

THE GREAT JACKMAN

Depuis près de dix ans, Hugh Jackman essaie de monter une comédie musicale sur P.T. Barnum, célèbre promoteur d'expositions en tous genres, créateur du terme "show-business" et triste manipulateur et exploiteur de personnes "différentes" et d'animaux maltraités. Tout ce que le personnage a de négatif a bien évidemment été gommé de ce film qui n'a pas vocation d'être un biopic mais plutôt la version Disney de la réalité, ou encore la version P.T. Barnum, célèbre pour sa capacité à duper l'auditoire pour lui coller un sourire, s'intéressant davantage à la quête de reconnaissance du protagoniste. C'est là qu'on voit que Le Prestige était sans doute un projet personnel pour le comédien. Ne lâchant rien, Jackman est parti recruter Bill Condon (Chicago, Dreamgirls) pour écrire le scénario et Pasek & Paul (La La Land) pour les chansons, soit une dreamteam pour une comédie musicale mais à l'arrivée, le résultat n'est pas totalement convaincant. The Greatest Showman fonctionne mieux comme musical que comme film. La faute à un scénario qui se fait bien trop mécanique en dehors des numéros musicaux. Six monteurs sont crédités au générique, des reshoots ont été supervisés par James Mangold, fidèle collaborateur de Jackman et de la Fox, et le récit a été réduit à une substantifique moelle d'1h45 suffisant à véhiculer les séquences chantées. Cela restera le handicap insurmontable du film, même pour ceux qui accrocheront au reste...parce que dès que ça chante, c'est rudement entraînant.

Agrippant le spectateur d'entrée de jeu, l'introduction annonce la couleur d'une BO assumant son anachronisme plus pop que pop et sa mise en scène de spot pour LA VIE - c'est le premier long d'un réalisateur de pub - poussant le curseur du kitsch parfois tellement loin que ça en devient parodique (cf. la chanson "A Million Dreams", avec les enfants) mais regorge de quelques belles idées de scénographie par moments (le duo Jackman/Efron au bar mais surtout le duo Efron/Zendaya épousant un numéro de voltige). L'énergie du film, communiquée dans presque chaque scène par un Jackman on fire, décidément le plus mensch et le plus charmeur de tout Hollywood, avec un charisme de star à l'ancienne, sert un propos réécrivant l'Histoire sordide pour faire de Barnum un homme qui aura poussé l'acceptation de la différence et pour faire de The Greatest Showman un spectacle feel-good au possible qui fonctionne davantage comme autoportrait de son interprète, prêt à tout pour donner le sourire à son public, que comme biographie du célèbre M. Loyal. Chaque chanson est un hymne. L'inévitable adaptation sur scène à Broadway devrait donner à l’œuvre sa vraie place. En tant que film, The Greatest Showman risque d'en rebuter plus d'un mais quiconque se laissera emporter tapera du pied tout le long.

par Robert Hospyan

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