The Day He Arrives

The Day He Arrives
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The Day He Arrives (Matins calmes à Séoul)
Book-chon-bang-hyang
Corée du Sud, 2011
De Sang-Soo Hong
Scénario : Sang-Soo Hong
Durée : 1h19
Sortie : 16/05/2012
Note FilmDeCulte : ******
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En arrivant à Séoul, Seongjun essaie en vain de joindre au téléphone son ami qui habite Bukchon quartier. En se promenant ce quartier, il rencontre par hasard une actrice qu’il connaissait. Ils échangent des nouvelles, puis se séparent. Dans un bar à Insadong où Seongjun, seul, passe pour avoir quelques verres, les étudiants en cinéma lui proposent de les joindre. Avant, Seongjun était réalisateur. Soûl, il se dirige vers l’appartement de son ex-copine...

NUIT D'IVRESSE

Habitué des grands festivals de Cinéma (Cannes comme ailleurs), le Coréen Hong Sang-Soo n’est pas seulement l’un des réalisateurs les plus prolifiques de son pays (surtout depuis la retraite anticipée de Kim Ki-Duk), c’est aussi tout simplement l’un des meilleurs. Sa direction d’acteur, son écriture à la fois sentimentale, précise et légèrement ironique, sa mise en scène discrète et élégante… tout cela explique que oui, Hong Sang-Soo a bien de bonnes raisons d’être cette année encore à Cannes, avec un nouveau film à présenter, après Hahaha l’an dernier (grand prix Un Certain Regard) et Oki’s Movie à Venise. L’ironie de cette situation vient aussi du fait que, sans être évidemment les mêmes, tous ses films se ressemblent beaucoup, et les éléments narratifs qui les composent (fille+garçon+alcool+cinéma) restent immuables. La surprise, c’est justement que l’enchantement se renouvelle à chaque film, qu’il fonctionne encore à chaque fois et que chaque long métrage parvienne à garder sa personnalité propre.

On l’a déjà dit pour ses deux dernières œuvres et on le redit à nouveau : Hong Sang-Soo vient de réaliser l’un de ses tout meilleurs films. Le Jour où il arrive est son film le plus simple depuis longtemps, la narration s’y fait limpide et moins frontalement théorique que dans ses derniers essais. Une seule et même histoire, ici, et même pas coupée en deux. A peine l’une des actrices joue-t-elle un double rôle. Ce qui le démarque encore plus, c’est avant tout d’être le film le plus franchement drôle de son auteur (et soit dit en passant, le plus drôle du festival de Cannes cette année, où la légèreté était pourtant de mise). L’humour, souvent présent auparavant, est ici comme décomplexé, démultiplié. Lors d’une récente interview, nous demandions à Hong Sang-Soo s’il considérait lui-même ses films comme des comédies. La réponse semble couler de source dans ce récit hilarant des tergiversations amoureuses d’un jeune homme gentiment lâche et attachant, et de ses rencontres fortuites avec des filles plus ou moins alcoolisées et encombrantes, prêtes à se jeter à pieds joints dans n’importe quelle aventure romantique, comme sorties tout droit des fantasmes du héros. Ce qui n’empêche pas ce dernier de tout foutre joyeusement en l’air malgré lui avec de grands discours masquant mal son envie de s’enfuir à toutes jambes. Décidemment, le grand amour se trouve probablement au fond d’une bière, quelque part entre le premier et le cinquantième verre.

par Gregory Coutaut

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