Swades

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Swades
Inde, 2004
De Ashitosh Gowariker
Scénario : Ashitosh Gowariker
Avec : Kishori Balal, Gayatri Joshi, Shah Rukh Khan, Smit Seth
Durée : 3h30
Sortie : 29/06/2005
Note FilmDeCulte : *****-

D’origine indienne, Mohan vit aux Etats-Unis où il travaille pour la NASA. Gagné par la nostalgie, il décide de passer quelque temps en Inde pour retrouver la trace de la femme qui l’a élevé.

VA, VIS ET DEVIENS

Entre fascination gadget et découverte d’un temple de cinéphilie, le cinéma de Bollywood s’impose peu à peu en France, à force de multiplier ses sorties. Swades, nouveau film de Ashitosh Gowariker, réalisateur de Lagaan, présente une carte jusqu’alors assez inédite par rapport aux précédents titres distribués dans l’Hexagone - loin du canon classe et classique avec princesses et palais, léché jusqu'au bout des cils, d'un Devdas, du kitsch flamboyant d'une Famille indienne, ou encore de la tentative occidentalisante d'un Coup de foudre à Bollywood. Swades se plonge dans une Inde plus réelle, avec ses castes peu chantantes, ses paysans sans château et ses bonnes femmes sans couronne, limitant grimace et litres de larmes (ou si peu). Sans donner dans l’ascétisme, Ashitosh Gowariker adopte une sobriété à l’ancienne, avec un regard humaniste qui n’est pas sans rappeler l’un des grands noms du genre, Mother India.

ORDINARY PEOPLE

S’il reste très ancré dans le premier degré, et s’avère ainsi très naïf et assez didactique dans son discours sur l’eau, l’air, la vie (notamment à travers le personnage archétypal de délicieuse chieuse interprété par une superbe nouvelle venue, Gayatri Joshi), Swades s’appuie avec talent sur le savoir-faire de son auteur, habile dans les bons sentiments et inspiré pour ses morceaux musicaux. Six, comme le veut la tradition, et pas un de trop, dans un film qui parvient à marier le gigantisme habituel (3h30 et une pluie de protagonistes) à une rigueur sans faille (une écriture solide et un évident sens du rythme). Reste alors l’irrésistible plaisir provoqué par quelques séquences enivrées et enivrantes, comme celle de la projection en plein air, avec un brillant Shahrukh Khan au bras tendu vers les étoiles, ou une rencontre avec quelques divinités cachées lors de la danse sur scène de Gayatri, la belle institutrice. Des instants où le genre est porté à son paroxysme: une pureté absolue et une poésie étourdissante.

par Nicolas Bardot

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