Supergrave

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Supergrave
Superbad
États-Unis, 2007
De Greg Mottola
Scénario : Evan Goldberg, Seth Rogen
Avec : Michael Cera, Bill Hader, Jonah Hill, Martha MacIsaac, Christopher Mintz-Plasse, Seth Rogen, Emma Stone
Photo : Russell T. Alsobrook
Musique : Lyle Workman
Durée : 1h54
Sortie : 31/10/2007
Note FilmDeCulte : ****--
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Evan et Seth sont deux amis qui ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. Pourtant, il va bien falloir qu'ils apprennent, parce qu’ils sont inscrits dans deux universités différentes. Pour ces deux-là, il est temps d'affronter l'existence, les filles et leur destin, mais pour cela, ils doivent d'abord survivre à cette nuit fatidique…

18 ANS, TOUJOURS PUCEAUX

Oubliez American Pie, voici la nouvelle référence du teen movie cul, née de l’imagination de deux ados de 13 ans et arrivée à maturation quelques dix années après sous l’égide de Judd Apatow, chantre du renouveau de la comédie US (auteur-réalisateur de 40 ans, toujours puceau et En cloque, mode d’emploi mais également scénariste et/ou producteur de plusieurs films avec Will Ferrell, Ben Stiller, Adam Sandler, Jim Carrey), qui produit ici ce premier scénario de l’un de ses acteurs fétiches, Seth Rogen, et d’Evan Goldberg, duo prometteur dont on verra bientôt l’adaptation du Frelon Vert! Transpirant l’authenticité, Supergrave est un constat criant de vérité de l’âge ingrat qui présente les mêmes qualités que les deux longs métrages du parrain susmentionné, à savoir un humour savamment dosé, cocktail de blagues trash et de références geek, mâtiné d’une thématique touchante autour de l’amitié masculine (avant l’inévitable entrée dans l’âge adulte dans le cas présent). Malheureusement, cette production Apatow souffre des mêmes défauts que les réalisations Apatow, à savoir un léger étirement dans la deuxième partie, passée l’incroyable heure d’exposition où nos trois "héros" sont cernés en quelques scènes destinées à devenir cultes. Jamais vous n’oublierez McLovin. En confiant la mise en scène à un cinéaste venu du circuit indépendant, les créateurs se sont également assuré une certaine valeur ajoutée à l'image qui se permet alors une approche par moments plus naturaliste, avec un grain certain, qui participe également à l’ambiance ‘70s assumée par le générique. Ce petit plus formel s’allie parfaitement à l’intelligence d’un scénario qui, malgré ses influences pop culture affichées, ne paraît jamais ancrée dans une temporalité qui pourrait lui nuire au fur et à mesure que les années passent. Le réseau de clins d’œil s’étend d’Orson Welles à Richard Pryor en passant par les sites pornographiques style Bang Bus mais le fond du film demeure universel et devrait parler aux adolescents et à tous ceux qui se rappellent qu'ils l'ont été.

par Robert Hospyan

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