Star Wars : Episode I - La Menace fantôme 3D

Star Wars : Episode I - La Menace fantôme 3D
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Star Wars : Episode I - La Menace fantôme 3D
États-Unis, 2011
De George Lucas
Scénario : George Lucas
Avec : Ewan McGregor, Liam Neeson, Natalie Portman
Photo : David Tattersall
Musique : John Williams
Durée : 2h13
Sortie : 08/02/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine... La République connaît de nombreux tourments : la corruption fait vaciller ses bases, le Sénat s'embourbe dans des discussions politiques sans fin et de nombreux pouvoirs dissidents commencent à émerger, annonçant la chute d'un système autrefois paisible. Puissante et intouchable, la Fédération du Commerce impose par la force la taxation des routes commerciales. Refusant de céder, la pacifique planète Naboo, dirigée par la jeune Reine Amidala, subit un blocus militaire de la Fédération. Dépêchés par le Sénat pour régler cette affaire, les chevaliers Jedi Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi découvrent qu'une véritable offensive de la Fédération est imminente. Libérant la Reine et ses proches, ils quittent la planète mais doivent se poser sur Tatooine pour réparer leur vaisseau...

3D SANS RELIEF

Passons sur la conversion en 3D du film : elle est inutile. Très propre, certes. Mais tiède, presque invisible ; à trop vouloir éviter le relief-gadget, on se retrouve avec un film en quasi-2D, juste assombri par les lunettes. Revoir La Menace fantôme en salles plus de douze ans après sa sortie vaudra donc seulement pour les exégètes de la saga Star Wars. Car c’est une drôle d’expérience de redécouvrir le film comme un one-shot, sans pouvoir se passer le goût avec L’Attaque des Clones derrière (il ne ressortira l’an prochain que si l’Episode I cartonne). On a beaucoup glosé sur le film à l’époque, et nombre de critiques tiennent encore. Trop de Jar Jar, des acteurs de talent figés devant des écrans verts, surnageant par la force de leur charisme, une intrigue pour certains pontifiante, inutilement alambiquée. Il est évident a posteriori que Lucas fait démarrer sa saga trop tôt, la niaisifiant avec le personnage du jeune Anakin, l’alourdissant avec d’inutiles origines (avait-on vraiment besoin de voir la naissance de C3-PO ?)… et la désacralisant par le biais des Midichloriens.

ENFANCE VIOLÉE

A l’ombre des bien supérieurs Episodes II et III, La Menace fantôme recèle pourtant de jolis moments. Son statut de pièce à conviction dans le procès de George Lucas a conduit trop de gens à rejeter le film en bloc. Et si, comme on le disait, certains reproches ne s’effacent pas avec le temps, des qualités, qu’on mettait en 1999 sur le compte de l’aveuglement des fans, sont bel et bien là. Déjà, le film évite le trop-plein de numérique. Oui, il y a Jar Jar. Mais il y a aussi Mos Espa, construite en dur, les Neimodiens, des maquettes… Il y a aussi une innocence dans le ton, une narration paisible qu’on ne retrouve pas dans ses suites, trop occupées à exalter la jeunesse des années 2000. C’est un film hors du temps, perdu quelque part entre 1977 et 1999. Lucas disait que le premier épisode se voulait un film pour enfants – oui et non. L’intrigue politique, riche, parfois indigeste, plante les graines du commentaire cynique sur les années Bush que sera La Revanche des Sith. Par contre, il est vrai que La Menace fantôme s’attache de manière très innocente au parcours de trois jeunes gens, Anakin, Obi-Wan, et Padmé. Perdus, dépassés, ils se retrouvent dans la dernière scène orphelins de Qui-Gon Jinn, leur mentor, leur père de substitution, et doivent désormais se serrer les coudes pour affronter le monde des adultes (et les deux prochains films) ensemble. De manière presque inattendue, c’est très touchant.

par Liam Engle

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