Soeur Sourire

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Soeur Sourire
Belgique, 2009
De Stijn Coninx
Scénario : Stijn Coninx, Ariane Fert, Chris Vander Stappen
Avec : Sandrine Blancke, Gabrielle Deckers, Cécile de France
Photo : Yves Vandermeeren
Musique : Bruno Fontaine
Durée : 2h00
Sortie : 29/04/2009
Note FilmDeCulte : **----
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Jeannine Deckers, alias Soeur Sourire, est devenue un mythe international avec ses deux millions d'albums vendus en 1963 et cette chanson Dominique, qui a plané au-dessus des Beatles ou d'Elvis Presley dans les hit-parades du monde entier. Mais qui était réellement Soeur Sourire ? Le récit bouleversant d'une femme touchante, pleine de doutes et d'enthousiasme, en quête de l'amour...

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Au départ, il y avait une héroïne en or: Jeanne-Paule Marie Deckers, jeune fille rebelle dans la Belgique des années 50, devenue dominicaine et rêvant d'Afrique, puis improbable chanteuse au tube pachydermique, singing nun et star outre-Atlantique, avant d'être privée de son nom, de sa fortune, de sombrer dans l'alcool et la dépression pour enfin se suicider avec sa compagne au milieu des années 80. Des dizaines de vies en une que le cinéaste Stijn Coninx compresse en une sorte de défilé de personnages très très méchants (la mère sorcière, la bonne soeur sorcière) ou au contraire très très gentils (la bonne soeur sympa, la copine réduite à une Pénélope empaillée poireautant dans son jardin lorsque son amie est en tournée), sans jamais connaitre la nuance, sans souffle lors de la période gloire, sans profondeur dans la période drame. Héroïne en or donc mais Coninx n'en fait rien, pas plus que Cécile de France, parfois anachronique, qui ne semble jamais pouvoir s'effacer derrière son personnage. Découpé en petits épisodes se terminant tous de la même façon (Soeur Sou hurle, fait sa valise et change de vie), le film souffre d'un traitement psychologique sans subtilité, là où le personnage brillait par son mariage des contraires, bonne soeur brûlant d'amour pour une femme ou chanteuse d'une ôde au fondateur de l'ordre dominicain prise pour une grivoiserie rigolarde. Soeur Sourire est davantage concentré sur son exercice lisse de biopic grand public, à photo soignée et larmes tièdes. Dommage.

par Nicolas Bardot

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