Sinister 2

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Sinister 2
États-Unis, 2015
De Ciaran Foy
Scénario : C.Robert Cargill, Scott Derrickson
Avec : James Ransone, Shannyn Sossamon
Photo : Amy Vincent
Musique : - Tomandandy
Durée : 1h38
Sortie : 19/08/2015
Note FilmDeCulte : *-----
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Alors qu’il reprend son enquête inachevée sur les homicides non résolus, l’ex-shérif adjoint fait la connaissance d’une jeune mère de famille et de ses jumeaux. Ces derniers viennent de s’installer dans une maison où des événements macabres se sont produits. Tout porte à croire qu’il s’agit à nouveau de la même entité surnaturelle et que la famille est en danger.

LA MAISON DE L’ERREUR

Donner une suite à Sinister était-il nécessaire ? Bien sûr que non. Mais comme chaque film rencontrant un minimum de succès se doit d’avoir sa séquelle histoire de capitaliser sur le nom et ramasser encore quelques billets verts, le film de Scott Derrickson hérite donc d’une descendance. Se cachant derrière le prétexte du développement de la mythologie, Derrickson et le co-scénariste C.Robert Cargill se chargent de trouver une nouvelle histoire à Bughuul le dévoreur d’enfants tout en laissant le jeune Ciaran Foy opérer les prises de vues. Et confier la réalisation de ce Sinister 2 au petit génie responsable de l’effrayant Citadel semblait être une bonne idée, Foy possédant une sensibilité esthétique glauque comme on n'en avait pas connu depuis longtemps et qui aurait pu apporter une vraie valeur ajoutée à ce produit facile et totalement opportuniste. Sauf que le petit génie se prend les pieds dans le tapis et échoue totalement à donner corps à l’ensemble et à instaurer la moindre tension. Pour un film de genre c’est plutôt gênant.

Certes, le bonhomme n’est pas aidé par le script fourni par les deux clowns qui se sont chargés de l’écrire ni par les comédiens tout en surjeu (James Ransone avec gueule d’Anthony Perkins sur le retour ou de Bruce Campbell apeuré est à gifler), mais débarquer sur ce genre de projet avec seulement les effets de jumpscares dans sa besace, montre quand même un certain manque de professionnalisme. A moins que le producteur Jason Blum (la série des Paranormal activity, Ouija et autres American Nightmare) n'ait eu la main lourde sur la production et ait empêché Foy de s’exprimer (ce qui reste possible vu que ce genre de produit est destiné à un public adolescent qu’il ne faut surtout pas risquer d’effrayer). Il faudra donc attendre le prochain film du réalisateur pour voir si Citadel n’était pas qu’un heureux fruit du hasard. En attendant, pas la peine de tenter l’aventure Sinister 2, profitez plutôt du soleil, c’est bientôt la fin de l’été...

par Christophe Chenallet

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