The Seasoning house

The Seasoning house
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Seasoning house (The)
Royaume-Uni, 2012
De Paul Hyett
Scénario : Paul Hyett, Conal Palmer, Adrian Rigelsford
Avec : Rosie Day, Kevin Howarth, Sean Pertwee
Photo : Adam Etherington
Musique : Paul E. Francis
Durée : 1h29
Note FilmDeCulte : ****--
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Séquestrée dans un bordel servant de repaire à des criminels de guerre, une jeune sourde muette prépare son évasion.

ANIMAL FACTORY

Solide artisan des effets spéciaux de maquillage (La Dame en noir, Doomsday, Heartless) Paul Hyett nourrissait l'envie de passer à la mise en scène depuis quelques années. Il débarque avec ce premier long, et une seule et unique idée en tête: marquer les esprits! Et l'on peut dire qu'il y arrive plutôt bien. Car avec ce survival féministe d'un premier degré implacable, crasseux à souhait et dégraissé de toute substance nuisible, le jeune metteur en scène arrive à créer un monde sordide évoluant entre l'horreur d'une réalité et l'horreur d'un genre dans un savant mélange d'efficacité et de radicalité qu'un sentiment de malaise permanent finit d'emballer. Pas mal pour une première œuvre non? Surtout qu'avec cette bonne idée d'avoir fait de l'héroïne une sourde-muette, le film peut se permettre de jouer sur la fibre sensitive sans que cela ne soit trop appuyé ni ne passe pour un simple tour de passe-passe. Son film, Paul Hyett l'a voulu remuant les tripes (la cruauté de certaines images pénibles nous poussent parfois dans nos derniers retranchements et nous amènent à la limite du soutenable) tout en évitant le piège du torture porn, et l'histoire de cette petite souris prise au piège dans le territoire des loups ne pourra qu'emballer une audience rapidement acquise à sa cause. Et même si le dernier quart d'heure baisse un peu en intensité, la faute à une antépénultième scène largement inspirée par Eden lake en version pop (on vous laisse la surprise) ainsi qu'une fin en deçà des espérances, The Seasoning house vient confirmer en seulement 89 minutes tout le bien qu'on pensait déjà du cinéma de genre britannique. Une belle réussite donc.

par Christophe Chenallet

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