Scary Stories

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Scary Stories
Scary Stories To Tell In The Dark
États-Unis, 2019
De André Ovredal
Scénario : Guillermo Del Toro, Marcus Dunstan
Photo : Roman Osin
Musique : Marco Beltrami
Durée : 1h51
Sortie : 21/08/2019
Note FilmDeCulte : *-----
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Dans un manoir abandonné, un groupe de jeunes trouve un livre qui raconte des histoires terrifiantes. Mais cette trouvaille n’est pas sans conséquence : la lecture du livre permet à ses effroyables créatures de prendre vie… La petite ville va alors faire face à une vague de morts particulièrement atroces, et chacun devra affronter ses pires peurs pour sauver les habitants et arrêter ce carnage.

SHITTY STORIES

Après le déjà vaguement surestimé The Jane Doe Identity, André Øvredal revient avec ce Scary Stories surfant vraisemblablement sur la mode de Stranger Things et Ça mais à peu près aussi flippant que le Raymond Barre zombie de l'affiche. Dès les premières minutes, la facture mécanique du film se fait tristement visible. Le film a beau parler d'histoires et assumer sa mise en abyme, cela ne justifie pas les archétypes grossiers qui servent de personnages, jamais attachants et pas très bien joués, qui s'aventurent dans ce film d'horreur mainstream adapté d'une série de livres pour enfants donc encore moins effrayant que Ça. Le récit prend globalement la forme d’un film à sketches diégétisé par l'intermédiaire d'un livre qu'on ne lit pas, "c'est le livre qui nous lit". Producteur et auteur de l'histoire du film, l’illustre Guillermo del Toro explique « Je pensais que ce serait génial si on avait un livre qui nous lit et il écrit ce dont on a le plus peur. » Sauf que cette notion n'est ni correctement exploité ou exécuté dans le film : les protagonistes sont tellement indéfinis que leurs croque-mitaines et/ou sorts censés incarner leur peur n'ont aucun sens. Le seul personnage avec une backstory voit son arc plaqué de manière tellement fonctionnelle que ça en devient ridicule et sa résolution ne trouve aucun écho dans l’intrigue, la catharsis de l’héroïne ne s’opère pas via le dénouement de l’histoire. L’ensemble manque également de rigueur vis-à-vis de ses propres règles. On commence avec un meurtre par soir puis d’un coup c’est en journée puis deux fois par jour. De plus, ces scènes paraissent toutes déjà vues (en mieux ailleurs) avec parfois un détail dégueulasse un peu sympatoche mais dénué de tension, préférant à l’ambiance des jumpscares fatigants.

par Robert Hospyan

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